Algérie Foot– Lors de l’ultime journée des phases de groupes de la CAN féminine 2025, l’Algérie a signé une performance remarquable face au Nigeria, neuf fois champion de la compétition, en obtenant un nul précieux (0-0) qui conforte son statut d’outsider sérieux dans cette édition. Déjà qualifiées pour les quarts de finale avant cette rencontre, les joueuses algériennes ont su gérer intelligemment cette confrontation au sommet, disputée ce dimanche soir sur la pelouse du stade Larbi Zaouli de Casablanca, au Maroc. À l’inverse, la Tunisie, qui pouvait encore espérer, a vu ses ambitions brisées dans les arrêts de jeu contre le Botswana.
Le match opposant les Fennecs aux Super Falcons a commencé sous la domination attendue des Nigérianes. Dès la 8e minute, Francisca Ordega plaçait une première alerte avec une frappe qui passait juste à l’extérieur du petit filet. L’Algérie, prudente mais concentrée, répliquait timidement, comme sur cette tentative de Nouhed Naili à la 10e minute, un centre-tir capté in extremis sur sa ligne par la gardienne Chiamaka Nnadozie. Malgré cette rare incursion, les Vertes passaient l’essentiel de la première période à subir les assauts répétés d’une équipe nigériane ultra offensive.
Mais c’était sans compter sur la solidarité défensive algérienne. À la 23e minute, Wassila Alouache réalisait un tacle salvateur pour empêcher Ifeoma Onumonu d’ouvrir le score. Dans la foulée, un corner était repoussé de justesse, la gardienne algérienne effleurant le ballon, assez pour l’envoyer à nouveau en sortie. À la toute fin de la première mi-temps, Morgane Belkhiter intervenait magistralement pour stopper une nouvelle tentative d’Onumonu, maintenant l’égalité. À la pause, le contraste était frappant : une seule frappe algérienne contre douze côté nigérian, mais aucun but encaissé.
En seconde période, l’Algérie continuait sur la même dynamique défensive. Chinwendu Ihezuo, parfaitement servie à bout portant à la 52e, voyait son tir stoppé par une muraille nord-africaine toujours aussi concentrée. Trois minutes plus tard, Alouache arrachait le ballon aux pieds de Rasheedat Ajibade dans la surface. L’intervention était limite, l’attaquante de l’Atlético Madrid s’écroulait, mais l’arbitre ne bronchait pas. Ce non-sifflet faisait gronder les Super Falcons, mais le score ne bougeait pas.
Les minutes défilaient et l’Algérie, bien que presque absente en attaque, maintenait le cap. À la 71e, un nouveau sauvetage sur la ligne venait couronner les efforts d’un bloc défensif infranchissable. En muselant le Nigeria jusqu’au coup de sifflet final, les coéquipières de Naili envoyaient un message clair : elles sont prêtes à batailler en phase à élimination directe. Ce résultat, au-delà du prestige, permet à l’Algérie de terminer deuxième du groupe B, avec deux points de retard sur le Nigeria.
Dans l’autre rencontre du groupe, le scénario a été tout autre pour la Tunisie. Opposée au Botswana dans un match décisif, la sélection tunisienne avait pourtant ouvert le score. Mais dans les dernières secondes de la rencontre, précisément à la 90e+5, elle encaissait un but cruel qui scellait sa défaite 2-1. Les Aigles Dames finissent donc dernières de leur groupe et quittent prématurément la CAN féminine 2025. En revanche, ce résultat offre une issue heureuse au Sénégal, qui, bien que 3e de son groupe, est désormais assuré de faire partie des meilleurs troisièmes qualifiés pour les quarts.
Entre la solidité défensive de l’Algérie face à un géant du football africain féminin et la désillusion brutale de la Tunisie, cette journée a apporté son lot d’émotions à la CAN féminine 2025. Les enjeux deviennent plus intenses, les places chères, et chaque point compte. L’Algérie, forte de cette performance, peut désormais envisager les quarts de finale avec ambition et sérénité, tandis que le Sénégal, qualifié à distance, profite indirectement du scénario cruel vécu par la Tunisie.
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