Algérie Foot– Une nouvelle polémique venue du Maroc secoue les réseaux sociaux à l’occasion de la CAN féminine 2024, actuellement organisée chez le voisin de l’Ouest. Cette fois, c’est l’arbitre internationale algérienne Ghada Mehat qui se retrouve au centre d’une tempête médiatique, accusée d’avoir volontairement retiré le badge de la compagnie aérienne Royal Air Maroc, sponsor officiel du tournoi. Mais selon les révélations publiées par La Gazette du Fennec, ces accusations sont sans fondement et relèvent davantage d’un emballement que d’un manquement réel.
Tout est parti d’une image largement relayée sur les réseaux marocains, montrant Ghada Mehat sans l’écusson rouge du transporteur aérien sur sa manche gauche lors du match Ghana–Mali. Certains comptes ont immédiatement sauté sur l’occasion pour y voir un geste délibéré à portée politique, insinuant que la referee algérienne aurait refusé d’arborer le badge pour des raisons nationales. Mais cette lecture ne tient pas face aux faits.
D’après les informations recoupées par La Gazette du Fennec, l’écusson en question était tout simplement mal fixé dès le départ. Le flocage initial était de mauvaise qualité et se décollait, ce qui a été signalé par Ghada Mehat elle-même à la coordinatrice de la CAF avant le coup d’envoi. Un adhésif double-face lui a été fourni pour tenter de recoller le badge, mais celui-ci n’a pas tenu en place pendant toute la durée du match.
En réalité, le badge s’est détaché en seconde période, alors que l’arbitre suivait une action rapide. Il ne s’agirait donc ni d’un acte de défiance, ni d’un manquement à ses obligations, mais simplement d’un incident technique documenté et connu des officiels présents, y compris le commissaire du match.
Et ce n’est pas un cas isolé : l’arbitre ivoirienne Akissi Konan, qui a dirigé la rencontre entre l’Afrique du Sud et la Tanzanie, a rencontré le même problème avec le badge de la Royal Air Maroc. Pourtant, c’est uniquement Ghada Mehat qui a fait les frais de cette attaque ciblée sur les réseaux. Une fixation que La Gazette du Fennec n’hésite pas à qualifier de « paranoïaque », et qui illustre une fois de plus l’instrumentalisation de certains détails logistiques pour alimenter un climat de tension entre supporters des deux rives.
L’Algérienne, chevronnée et respectée dans le monde de l’arbitrage africain, n’a donc commis aucune faute. Son professionnalisme n’est pas en cause, et les instances de la CAF étaient informées en temps réel du problème rencontré. Dans ce contexte, les accusations relayées à son encontre apparaissent comme infondées et disproportionnées.
Il est à noter que ce genre de polémique parasite l’image d’une compétition censée mettre à l’honneur le football féminin africain. Au lieu de saluer la montée en puissance de l’arbitrage féminin sur le continent, certains préfèrent détourner l’attention sur des détails accessoires pour des raisons extra-sportives. Une attitude regrettable, que Ghada Mehat semble toutefois affronter avec sérénité, forte du soutien de sa fédération et de nombreux observateurs.
En attendant, la CAN féminine se poursuit, et Ghada Mehat reste éligible pour officier sur les prochaines rencontres du tournoi, preuve que la CAF ne donne aucun crédit aux rumeurs infondées.
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