Algérie Foot– C’est une mesure forte qui marque un tournant dans la politique sportive algérienne. Le président de la Fédération algérienne de football, Walid Sadi, a annoncé ce jeudi une nouvelle réglementation visant à renforcer la lutte contre la consommation de drogue dans le milieu footballistique. À compter de la saison 2025-2026, tous les joueurs devront présenter un test antidrogue négatif pour obtenir leur licence.
La déclaration a été faite en marge d’une journée d’étude médicale axée sur la « prévention et protection médicale dans le football », organisée par la FAF. Face à une montée inquiétante de la consommation de stupéfiants, notamment chez les jeunes et les sportifs, Sadi a justifié la mise en place de ce nouveau dispositif comme une nécessité. « Il est de notre devoir d’assurer un environnement sain et exemplaire dans le sport algérien », a-t-il affirmé devant les médias.
Mais cette mesure ne se limitera pas à un simple contrôle avant chaque saison. La FAF prévoit également d’instaurer des inspections régulières, sans préavis, dans les centres d’entraînement. Des commissions spécialisées seront chargées d’effectuer ces contrôles tout au long de la saison, et ce, de manière répétée. « Il ne s’agira pas d’une seule fois. Les inspections pourront se renouveler et concerneront aussi les entraîneurs et les arbitres », a précisé le président de la Fédération.
En parallèle de cette annonce, Walid Sadi a mis en avant les progrès notables de la médecine sportive, désormais incontournable dans le suivi et la gestion des carrières des footballeurs professionnels. Pour illustrer son propos, il a cité le cas de Nabil Bentaleb, le milieu international algérien revenu à la compétition après un grave problème de santé grâce à une prise en charge médicale rigoureuse.
« La médecine moderne a montré son efficacité, même dans les cas les plus critiques. Regardez la dernière Coupe du monde : des stars qu’on croyait perdues pour le football ont fait leur retour grâce aux avancées médicales. L’exemple de Bentaleb est éloquent chez nous », a-t-il souligné.
Cette réforme, qui s’inscrit dans une démarche globale de moralisation et de professionnalisation du football algérien, est perçue comme un signal fort envoyé aux acteurs du sport national. Elle vise non seulement à protéger la santé des joueurs, mais aussi à préserver l’image du football algérien, de plus en plus exposé aux enjeux éthiques et disciplinaires.
Avec cette nouvelle exigence de dépistage et l’instauration de contrôles réguliers, la FAF entend imposer une tolérance zéro face à toute forme de consommation illicite. Un message clair, à l’heure où la performance sportive ne peut plus être dissociée de l’intégrité physique et morale des athlètes.
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