Algérie Foot – Il y a longtemps, Djamel Belmadi avait tenté d’attirer Cherki avec l’Algérie, mais le joueur a finalement choisi la France sans regret.
La décision de Rayan Cherki de rejoindre l’équipe de France a mis fin à un feuilleton qui, en réalité, n’a jamais véritablement existé du côté de l’Algérie. Si la Fédération française de football a été proactive, Didier Deschamps allant jusqu’à convoquer le joueur pour le prochain rassemblement, l’Algérie n’a jamais formellement présenté un projet clair à l’attention du jeune talent lyonnais.
C’est ce qu’a révélé récemment le journaliste Walid Acherchour, bien informé sur les dossiers binationaux. Selon lui, seules deux approches concrètes ont eu lieu entre la Fédération algérienne de football (FAF) et le clan Cherki. La première remonte à 2019, lorsque Djamel Belmadi, alors fraîchement sacré champion d’Afrique, avait tenté une première prise de contact après la signature du contrat professionnel de Cherki avec l’Olympique Lyonnais à seulement 16 ans. L’initiative, louable, était toutefois prématurée face à un joueur encore en pleine construction.
La seconde approche est plus récente, datant de cinq à six semaines. Elle a été initiée non pas par un dirigeant ou un sélectionneur, mais par Paolo Rongoni, préparateur physique de la sélection algérienne, qui connaît personnellement le joueur. Cet échange, cordial, n’a toutefois débouché sur aucune discussion formelle ou engagement concret de la part de la FAF. Aucune proposition de projet sportif, aucune rencontre officielle avec les cadres de la sélection : autant d’éléments qui expliquent pourquoi Rayan Cherki n’a jamais été réellement séduit par l’idée de représenter l’Algérie.
Il apparaît donc que la FAF n’a pas jugé opportun de pousser plus loin le dossier, peut-être par choix stratégique, ou par volonté de ne pas forcer la main à un joueur qui ne manifestait pas une volonté claire. Cette posture soulève cependant des questions, d’autant plus que le dossier Cherki aurait pu représenter un coup de projecteur important pour le football algérien, en quête de renouvellement générationnel.
Le choix de Rayan Cherki pour la France, aussi compréhensible soit-il au regard de son parcours et de son ambition, révèle surtout un manque de conviction de la part de l’Algérie. Si le talent de l’OL brillera désormais sous le maillot bleu, il est permis de se demander si, avec une approche plus structurée, la balance n’aurait pas pu pencher en faveur des Verts.
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