Algérie Foot– Alors que le Maroc se prépare à accueillir la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), avec tout ce que cela implique en termes d’image, de prestige et d’organisation, des scènes de violence sont venues assombrir ce tableau prometteur. À Casablanca, ce sont cette fois les supporters du Wydad eux-mêmes qui se sont tristement illustrés. Une bagarre violente a éclaté entre membres d’un même camp, provoquant chaos, blessures et dégâts matériels.
Ces affrontements internes, survenus en marge d’un match du WAC, sont venus rappeler, une fois de plus, que le fléau du hooliganisme est toujours bien vivant au sein du football marocain. Des vidéos largement relayées sur les réseaux sociaux montrent des supporters s’attaquant à coups de barres et de projectiles, dans une scène de désolation indigne d’un grand club africain. Les dégâts matériels sont importants, notamment dans les tribunes du stade, où des sièges ont été arrachés, des installations saccagées, et où la sécurité a été débordée par l’ampleur des violences.
Ce nouvel épisode soulève une inquiétude majeure à quelques mois seulement du coup d’envoi de la CAN 2025, que le Maroc espère organiser de manière exemplaire. L’image du pays, censée être celle d’un hôte moderne et sûr pour les grandes compétitions internationales, est sérieusement écornée par ces événements.
Le plus préoccupant dans cette affaire, c’est que les violences ne sont même plus le fruit de rivalités entre clubs, mais bien d’affrontements fratricides entre factions d’un même public. Cela illustre un climat de tension extrême, où le moindre prétexte suffit à déclencher des scènes de chaos, parfois au prix de blessures graves, voire de morts comme cela a déjà été le cas par le passé dans d’autres clubs marocains.
Jusqu’à quand ces comportements vont-ils ternir l’image du football marocain ? C’est la question que se posent aujourd’hui de nombreux observateurs et supporters. Les autorités sportives marocaines, tout comme les instances sécuritaires, sont une fois de plus appelées à réagir fermement. Car au-delà des sanctions sportives ou des huis clos, c’est une réforme profonde de la culture de supporterisme qui s’impose : éducation, prévention, encadrement des groupes ultras, et surtout responsabilisation collective.
Le Maroc, qui ambitionne de briller sur la scène internationale, ne peut plus se permettre de fermer les yeux sur ces dérives. La CAN 2025 est une opportunité, mais elle devient aussi un test : celui de la capacité du pays à garantir un football festif, inclusif… et sécurisé.
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