Algérie Foot– La Fédération algérienne de football (FAF) a franchi un nouveau cap en matière de politique linguistique. À compter de la saison 2025-2026, l’usage de la langue arabe devient obligatoire dans tous les documents officiels émanant des structures footballistiques nationales. Une décision historique qui s’inscrit dans la volonté affirmée de l’État algérien de promouvoir la langue arabe dans l’administration sportive.
C’est par l’instruction officielle n°662/A.E./F.G.K.Q./2025, datée du 7 mai 2025, que la FAF a formellement exigé que tous les procès-verbaux, correspondances, désignations d’arbitres, rapports de programmation et autres communications émanant des clubs ou des ligues soient rédigés exclusivement en arabe standard. Cette directive s’adresse notamment aux secrétaires généraux des différentes associations, qui devront s’y conformer sans exception dès l’ouverture de la nouvelle saison.
L’initiative fait suite à la réunion du Bureau fédéral tenue le 30 avril dernier, au cours de laquelle la mesure a été adoptée à l’unanimité. Elle vise à harmoniser la langue de travail dans le milieu footballistique national, tout en s’alignant sur les orientations stratégiques de l’État algérien en matière de valorisation linguistique. En effet, cette décision répond directement à une instruction du plus haut niveau de l’État, qui entend renforcer la place de l’arabe dans toutes les institutions publiques, y compris sportives.
Jusqu’ici, même aux heures les plus marquées de l’arabisation institutionnelle, la FAF n’avait jamais imposé une telle obligation. Les communications pouvaient librement se faire en français ou en arabe, en fonction des habitudes des structures régionales. Ce revirement marque donc un tournant symbolique et pratique dans la gestion du football en Algérie.
La mesure suscite déjà des réactions contrastées. Certains saluent une volonté d’unification linguistique qui renforce l’identité nationale. D’autres, en revanche, y voient une contrainte supplémentaire pour des acteurs locaux peu formés à la rédaction technique en arabe, notamment dans les wilayas où le français demeure encore très utilisé dans l’administration sportive.
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