Algérie Foot– Ahmed Touba, défenseur central de l’équipe nationale d’Algérie et du club belge de Beerschot, a récemment accordé une interview dans laquelle il revient sur certains moments clés de sa carrière. Parmi ces moments marquants, il a abordé la tristement célèbre élimination face au Cameroun lors des qualifications pour la Coupe du Monde 2022, ainsi que son parcours et ses expériences avec la Turquie et le président Erdogan.
La désillusion du Cameroun : Un traumatisme qui persiste
L’un des moments les plus douloureux de la carrière d’Ahmed Touba reste sans conteste la défaite face au Cameroun lors des barrages pour la Coupe du Monde 2022. Alors que l’équipe d’Algérie était à un pas de la qualification, un but cruel de la part des Camerounais en toute fin de match a anéanti les rêves des “Fennecs”. Dans son interview, Touba se souvient : « Je pensais avoir marqué le but de la qualification. Nous étions à quelques secondes du rêve, et puis le but fatal est arrivé à la dernière minute du temps additionnel. » Il admet que cette défaite continue de le hanter : « C’était un moment difficile que je n’oublierai jamais, mais ce groupe a l’ambition et la volonté de rebondir. »
Touba reste toutefois confiant quant à l’avenir de l’équipe, soulignant que le groupe est plein de talents et de leaders comme Riyad Mahrez, et qu’il y a une réelle volonté de tourner la page et de retrouver le succès international après cette déception.
Le choix de l’Algérie : Une décision empreinte de cœur et de valeurs
En tant que joueur ayant grandi entre la France, la Belgique et l’Algérie, le dilemme de l’identité et de l’appartenance a été un enjeu majeur pour Touba. Il possède trois passeports : algérien, français et belge. Cette situation a engendré des dilemmes personnels, notamment sur le plan sportif. Le défenseur explique : « C’est compliqué de choisir. J’ai des amis en France et en Belgique, mais chaque année, je retournais en Algérie avec ma famille, et ces moments resteront gravés dans ma mémoire. » Finalement, c’est son cœur qui a guidé son choix : « J’ai choisi l’Algérie, le pays qui m’a transmis ses valeurs et son amour du football. Mais je garde une immense gratitude pour la Belgique, qui m’a aussi formé. »
Touba évoque avec respect le processus difficile de décision, soulignant qu’il comprend pourquoi certains joueurs à double nationalité sont critiqués pour leur choix, mais il insiste sur la complexité de la situation. « Ce n’est pas de la trahison comme certains le pensent. Chacun a une histoire, des racines différentes. Le football professionnel impose souvent des décisions difficiles. »
Une expérience en Turquie avec Erdogan : Un souvenir marquant
Touba a également partagé une anecdote amusante de son passage à Istanbul, où il a évolué sous les couleurs de Başakşehir. Le club est particulièrement associé au président turc Recep Tayyip Erdogan, qui en est un fervent supporter. Touba se souvient de ses rencontres avec le président Erdogan : « J’ai eu l’occasion de le rencontrer à deux reprises. La première fois, c’était lors de l’inauguration de l’académie du club. Il est venu dans les vestiaires, a distribué des cadeaux aux enfants des joueurs… c’était un moment spécial. »
Il raconte aussi une scène cocasse qui s’est déroulée lors de son premier match contre Başakşehir avec son ancien club, Club Brugge. « C’était en 2016, j’avais 19 ans. J’avais joué plus de 40 matchs avec eux, et le public turc était extrêmement passionné, parfois un peu trop ! Je me souviens d’un match où j’ai été frappé par une pièce de monnaie après un accrochage avec un joueur. »
Enfin, Touba revient sur son ambition personnelle : marquer un but lointain, comme celui qu’il a inscrit une fois à 25 mètres et qu’il rêve de refaire à 40 mètres.
L’avenir de Touba : De grands projets à venir
À 27 ans, Touba se trouve à un carrefour de sa carrière. Son parcours en Belgique, avec Beerschot, a attiré l’attention de grands clubs européens, dont Anderlecht. Le défenseur affirme qu’il existe des discussions avec le club belge et que le choix de son avenir ne sera pas facile : « Je suis dans une phase où chaque décision compte. Anderlecht est un club prestigieux, et j’ai beaucoup de respect pour l’entraîneur, Besnik Hasi, qui m’a déjà coaché à Beerschot. Mais je dois choisir avec soin. »
Alors qu’il continue d’impressionner en Belgique, l’avenir de Touba semble prometteur, et il pourrait bien rejoindre un club de plus grande envergure, ce qui marquerait un nouveau tournant dans sa carrière déjà bien entamée.
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