Algérie Foot– Alors que l’équipe nationale du Maroc, dirigée par Walid Regragui, se prépare à affronter le Niger et la Tanzanie les 21 et 25 mars à Oujda dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, plusieurs défis viennent compliquer la tâche des Lions de l’Atlas. Malgré une position confortable en tête du groupe E avec neuf points en trois matchs, devant le Niger et la Tanzanie (six points chacun), les Marocains devront composer avec trois grandes préoccupations qui pourraient affecter leur performance.
Un axe central en crise
Depuis la Coupe d’Afrique des Nations 2023 en Côte d’Ivoire, le Maroc peine à stabiliser son axe central. La fragilité défensive est un véritable casse-tête pour Walid Regragui, notamment en raison des blessures récurrentes et de la baisse de forme de certains cadres. Nayef Aguerd, défenseur du Real Sociedad, souffre encore de problèmes physiques malgré sa récente participation contre le Real Madrid en Coupe du Roi. Romain Saïss, vétéran de la défense marocaine et joueur d’Al-Sadd au Qatar, vient quant à lui de subir une intervention chirurgicale pour une blessure aux ligaments de la cheville.
D’autres options comme Abdelkabir Abqar (Deportivo Alavés) ou Jamal Harkass (Wydad AC) ne semblent pas offrir de garanties solides, en raison de leur irrégularité cette saison. Dans cette situation critique, Regragui pourrait rappeler Jawad El Yamiq (Al-Wehda, Arabie Saoudite) pour apporter son expérience. Mais cette incertitude défensive demeure une inquiétude majeure, surtout en l’absence d’un gardien au sommet de sa forme. Yassine Bounou, habituel dernier rempart des Lions de l’Atlas, affiche des performances en deçà de ses standards avec Al-Hilal, bien que son statut de titulaire reste difficilement contestable face à la montée en puissance de Munir El Kajoui (Renaissance Berkane).
Un problème persistant au poste de latéral gauche
Autre difficulté majeure pour Walid Regragui : le poste de latéral gauche. Depuis plusieurs mois, l’entraîneur multiplie les tests sans trouver de solution pérenne. Des joueurs comme Youssef Belamri (Raja Casablanca) ou le jeune talent Adam Aznou (Real Valladolid) ont été essayés, mais sans convaincre totalement.
Faute de mieux, Regragui a souvent dû déployer Noussair Mazraoui à gauche, alors que ce dernier évolue naturellement comme latéral droit, d’abord au Bayern Munich et désormais à Manchester United. La blessure prolongée de Yahia Attiat Allah (Al-Ahly du Caire) limite encore davantage les options, forçant le sélectionneur à envisager de nouvelles pistes, comme Anas Salah-Eddine (AS Rome) et Youssef Lakhdim (Real Madrid).
Un effectif riche, mais difficile à gérer
Si la profondeur de l’effectif de l’équipe nationale du Maroc est une force, elle constitue également un défi. Avec de nombreux talents évoluant dans les meilleurs championnats européens, le sélectionneur est confronté à des choix difficiles. Certains joueurs en perte de vitesse continuent d’être appelés au détriment d’étoiles montantes qui performent en club, ce qui suscite des critiques.
Par exemple, Sami Mmaee (Dinamo Zagreb) peine à retrouver son niveau, mais bénéficie encore de la confiance du staff, alors que d’autres talents pourraient prétendre à sa place. De plus, des jeunes joueurs comme Bilal El Khannouss (Genk) ou Ismael Saibari (PSV Eindhoven), bien que performants, doivent encore prouver qu’ils méritent une place de titulaire dans l’équipe-type.
Un défi crucial pour Regragui
Face à ces trois crises, Walid Regragui devra trouver des solutions efficaces pour éviter toute mauvaise surprise lors des éliminatoires du Mondial. L’équipe marocaine, forte de son parcours historique au Mondial 2022, est attendue au tournant et devra prouver qu’elle peut gérer ses lacunes pour s’assurer une qualification sans encombre.
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