Algérie Foot– L’histoire du football regorge de décisions qui ont façonné le destin des clubs et des entraîneurs. Parmi ces choix méconnus du grand public, une révélation récente a surpris de nombreux amateurs du ballon rond : Manchester City aurait pu engager Vahid Halilhodžić après la Coupe du Monde 2014, bien avant que Pep Guardiola ne prenne les rênes du club en 2016.
Halilhodžić, un entraîneur convoité après le Mondial 2014
Dans un entretien accordé à France Football, Vahid Halilhodžić a révélé que plusieurs clubs européens de premier plan lui avaient proposé un poste après son parcours remarquable avec l’équipe nationale d’Algérie au Mondial 2014. Sous sa houlette, les Fennecs avaient atteint pour la première fois de leur histoire les huitièmes de finale de la Coupe du Monde, en tenant tête à l’Allemagne (2-1 après prolongations), future championne du monde.
Parmi les clubs intéressés, Manchester City s’était manifesté avec une offre concrète. “On me dit que le cheikh de City m’attend à l’aéroport de Roissy pour discuter,” a confié Halilhodžić. L’AC Milan, sous l’impulsion d’Adriano Galliani, avait également fait part de son intérêt. Cependant, malgré ces opportunités prestigieuses, l’entraîneur bosnien a décidé de respecter un engagement pris envers Trabzonspor, un club turc où il avait donné sa parole.
L’histoire de l’Imam et Raouraoua
Le coach Vahid a affirmé avoir parlé avec Raouraoua au sujet du Ramada, vu que le match face au Brésil allait se dérouler le 2ème jour du mois sacré, le président de la fédération a fait venir un Imam d’Algérie, afin qu’il autorise aux joueurs de ne pas jeûner. ” L’imam a failli faire le onze de départ à ma place.”, relate non sans ironise l’ex coach des verts.
Une décision dictée par la loyauté
Ce choix, qui peut sembler surprenant aujourd’hui, illustre la fidélité de Halilhodžić envers ses engagements. Il a décliné l’opportunité de diriger l’un des plus grands clubs d’Angleterre pour honorer sa promesse à un ami devenu président de Trabzonspor. “Non merci, j’ai donné ma parole,” a-t-il expliqué.
Cette décision a sans doute marqué un tournant dans sa carrière. Pendant ce temps, Manchester City, toujours à la recherche d’un entraîneur de renom après Manuel Pellegrini, a finalement attendu 2016 pour faire venir Pep Guardiola, qui a depuis transformé le club en une machine à gagner.
Une épopée algérienne marquante
Halilhodžić reste convaincu que son équipe algérienne aurait pu aller plus loin en 2014. “Contre la France en quarts, on aurait gagné,” affirme-t-il, regrettant que ses joueurs aient été diminués par la fatigue et le ramadan, qui avait débuté la veille du match contre l’Allemagne. L’entraîneur bosnien se souvient aussi de l’incroyable accueil reçu en Algérie après le tournoi : “Le lendemain, dans un centre commercial, mille personnes m’ont porté. Le retour au pays était fou.” Même le président Abdelaziz Bouteflika avait insisté pour qu’il reste à la tête de l’équipe : “Cinq fois, il a répété : ‘Le peuple algérien veut que tu restes.’”
Et si Halilhodžić avait signé à City ?
Avec le recul, il est fascinant d’imaginer ce qu’aurait pu devenir Manchester City sous la direction de Vahid Halilhodžić. Aurait-il réussi à imposer sa rigueur et son style de jeu ? Aurait-il dominé la Premier League comme l’a fait Guardiola ? Ces questions resteront à jamais sans réponse.
Aujourd’hui libre depuis son départ de la sélection marocaine en 2022, Halilhodžić n’a toujours pas retrouvé de poste, malgré son impressionnant palmarès. Son histoire avec Manchester City restera comme l’un des grands “et si…” du football moderne. Une décision qui aurait pu changer non seulement son destin, mais aussi celui de l’un des clubs les plus puissants du monde.
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