Algérie Foot– Depuis la démission d’Abdelkader Amrani il y a une dizaine de jours, le CR Belouizdad est en quête d’un nouvel entraîneur. Parmi les pistes explorées, un nom revient avec insistance : Zoran Manojlović. Le technicien serbe, qui connaît déjà la maison belouizdadie, hésite toutefois à revenir. En cause, l’instabilité chronique qui règne au sein du club, notamment sous la direction de Mehdi Rabhi, président du Conseil d’Administration SSPA/CRB, dont la position est actuellement fragilisée.
Un retour compliqué par des garanties exigées
Actuellement à la tête d’Al Hilal Benghazi SC en Libye, Manojlović a été approché par la direction du Chabab pour reprendre les rênes de l’équipe. Cependant, l’offre salariale proposée par le CRB ne l’a pas convaincu, notamment parce qu’elle ne lui permettrait pas de payer l’indemnité de résiliation de son contrat avec le club libyen. Mais au-delà de l’aspect financier, c’est surtout la stabilité du projet sportif qui inquiète le coach serbe.
Manojlović veut éviter d’être une victime de plus du rythme effréné des changements d’entraîneurs sous la présidence de Rabhi. En deux ans et demi, ce dernier a vu défiler pas moins de cinq techniciens (Kouki, Vandebroeck, Paqueta, Marins et Amrani), une instabilité qui nuit à la cohérence du projet sportif. C’est pourquoi Manojlović exige des garanties contractuelles, notamment une clause empêchant une résiliation unilatérale et brutale de son contrat.
Un retour qui pourrait être bénéfique
Malgré ses hésitations, l’idée d’un retour de Manojlović n’est pas insensée. Lors de son premier passage en 2021, bien que bref, il avait réussi à mener le CRB à son sixième titre de champion d’Algérie en remontant de la quatrième place à la tête du classement. Son équipe, sans grands renforts, avait su faire preuve d’une efficacité redoutable, ce qui plaide en sa faveur.
De plus, sous ses ordres, le CRB a été à deux doigts d’atteindre les demi-finales de la Ligue des Champions CAF, ne s’inclinant que face à l’Espérance de Tunis aux tirs au but. Aujourd’hui, alors que le Chabab lutte pour le titre et doit affronter le MC Alger en 1/16 de finale de Coupe d’Algérie, un entraîneur expérimenté et connaissant déjà le contexte local pourrait être un atout.
Néanmoins, le contexte interne du CRB reste préoccupant. Si Mehdi Rabhi venait à quitter ses fonctions, le club pourrait connaître une nouvelle restructuration qui, une fois de plus, impacterait la stabilité de l’équipe. Pour Manojlović, accepter de revenir dans ces conditions relèverait donc d’un pari risqué. Seul l’avenir dira si le CRB saura lui offrir les garanties qu’il exige pour un retour sur le banc des Rouge et Blanc.
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