Algérie Foot– L’introduction de la technologie de l’Assistance Vidéo à l’Arbitrage (VAR) dans le championnat de Ligue 1 Mobilis a marqué un tournant dans l’arbitrage algérien. Après plusieurs mois d’essais et de formations, la Commission Fédérale d’Arbitrage (CFA) a décidé d’intensifier ses efforts pour perfectionner l’utilisation de cette technologie essentielle en organisant un séminaire VAR qui se tient actuellement au Centre de regroupement de l’élite sportive de Fouka. Cet événement, qui s’étend sur trois jours, vise à approfondir la maîtrise de la VAR par les arbitres de l’élite, un objectif que le directeur national de l’arbitrage, Mehdi Abid-Charef, est bien déterminé à réaliser.
Avec la participation de 64 arbitres officiels de Ligue 1, ce séminaire se veut être une étape cruciale dans l’évaluation globale de l’utilisation de la VAR lors de la phase aller du championnat. L’objectif est non seulement de former les arbitres aux subtilités de cette technologie, mais aussi de s’assurer qu’ils sont parfaitement préparés à l’appliquer lors des matchs à venir. Ce séminaire comprend des cours théoriques, mais surtout des sessions pratiques, où les arbitres pourront vivre des situations réelles avec l’aide des instructeurs de la CFA.
Depuis l’introduction de la VAR en Algérie, la Fédération Algérienne de Football (FAF) s’efforce de se rapprocher des standards internationaux en matière d’arbitrage. Cela s’inscrit dans une volonté de moderniser l’arbitrage et d’appliquer les recommandations de la FIFA. Abid-Charef, ancien arbitre international et désormais responsable de l’arbitrage en Algérie, est en première ligne de ce projet ambitieux. Son expertise, renforcée par son grade d’instructeur CAF à la VAR, est un atout précieux pour la réussite de ce programme.
En 2024, la CFA a organisé deux stages intensifs au Caire pour former 30 arbitres et 2 instructeurs au système VAR. Ces arbitres, fraîchement formés, ont été intégrés au sein du championnat national dès le début de la saison. Si des erreurs ont été commises en début de parcours, l’application de la VAR semble progresser de manière satisfaisante et devrait être de plus en plus fiable au fur et à mesure que les arbitres gagnent en expérience avec ce système. Abid-Charef, appuyé par le président de la FAF, Walid Sadi, met en œuvre un programme structuré visant à améliorer l’arbitrage national, avec un accent particulier sur la formation continue.
L’une des priorités de ce programme reste le rajeunissement du corps arbitral. De jeunes arbitres prometteurs sont actuellement en formation et devraient, à terme, intégrer l’élite du football algérien. En parallèle, le lancement des jeunes talents dans le milieu de l’arbitrage est également un des grands défis que la CFA entend relever dans les années à venir.
Lamine Benaïssa, responsable de la formation et du développement, est en charge de mettre en place ce plan d’action. Avec l’aide de Mustapha Ferradi, un formateur de renom, la CFA œuvre dans la discrétion pour former une nouvelle génération d’arbitres compétents. Leur travail discret mais essentiel porte ses fruits, et l’Algérie commence à voir des résultats tangibles.
En plus de la formation des arbitres, la FAF a également renforcé les infrastructures nécessaires à l’utilisation de la VAR. Cette semaine, l’instance fédérale a reçu quatre vans entièrement équipés pour l’assistance vidéo, ce qui constitue un investissement important pour garantir une qualité optimale de la VAR lors des matchs. Ces vans sont équipés de caméras haute définition, de serveurs de stockage de données et de logiciels spécialisés pour l’analyse instantanée des phases de jeu. En complément, une station fixe a été mise en place pour la formation continue des arbitres, permettant de simuler des situations de jeu en toute sécurité.
Cet investissement dans la technologie VAR témoigne de la détermination de la FAF à faire évoluer l’arbitrage algérien et à garantir des décisions plus justes et transparentes. Mais au-delà de la technologie, c’est avant tout la formation continue des arbitres qui est essentielle pour garantir le succès de ce projet ambitieux. Mehdi Abid-Charef, bien qu’il fasse face à plusieurs défis, reste confiant quant à l’avenir de l’arbitrage en Algérie. Avec un travail assidu et une volonté de fer, il espère que l’Algérie pourra bientôt se mesurer aux grandes nations du football en matière d’arbitrage.
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