Foot – La Confédération Africaine de Football (CAF) a récemment décidé de reprogrammer la phase finale de la 8ᵉ édition du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), initialement prévue pour février 2025, à août de la même année. Cet événement se tiendra au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda. Ce report, bien qu’il ne soit pas surprenant, soulève à nouveau des questions sur la gestion des compétitions par l’instance continentale, qui s’est souvent mis à dos l’Algérie au détriment du Maroc.
Le CHAN, victime des imprévus
Le CHAN, bien qu’il ne rivalise pas avec la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en termes de prestige, de valeur sportive et de revenus financiers, semble de plus en plus souffrir de reports récurrents. Ces ajustements mettent en lumière les difficultés organisationnelles auxquelles la CAF est confrontée, notamment en attribuant l’organisation à des pays insuffisamment préparés.
Le cas de cette édition illustre une fois de plus la tendance de la CAF à préférer le report plutôt que d’assumer publiquement les insuffisances logistiques des pays hôtes. Le trio Kenya, Tanzanie et Ouganda n’étant pas prêt à accueillir l’événement, la CAF a décidé de repousser la compétition. Cette décision, bien qu’attendue, témoigne d’une habitude devenue presque systématique pour l’instance.
Des précédents embarrassants
Ce n’est pas la première fois que la CAF est critiquée pour son incapacité à respecter ses propres calendriers. Le report de la CAN attribuée au Maroc est un exemple frappant. Initialement prévue pour se tenir peu après la fin des qualifications, cette compétition a été décalée de 13 mois, sans que la CAF n’admette publiquement que ce retard était lié à l’impréparation du pays organisateur.
De même, la CAN prévue en Côte d’Ivoire a été reportée, officiellement à cause de la création de la Super Ligue africaine. Ces reports successifs ont conduit à une situation où la CAF est perçue davantage comme une instance qui reporte ses compétitions plutôt que comme une organisation capable de les mener à bien.
L’Algérie face aux incohérences de la CAF
Dans ce contexte, l’Algérie a joué un rôle clé en mettant en lumière les incohérences de la CAF. La Fédération Algérienne de Football (FAF), représentée par son secrétaire général, Nadhir Bouznad, a défendu son refus de participer aux qualifications du CHAN. La FAF a expliqué qu’elle ne pouvait pas contraindre ses clubs professionnels à libérer leurs meilleurs joueurs hors des fenêtres FIFA, comme l’exigeait la CAF.
Bouznad a également proposé deux solutions : reporter la compétition à août ou permettre à l’Algérie de participer avec une équipe composée de jeunes joueurs. Face à ces arguments solides, la CAF a été contrainte de revoir sa position, autorisant l’Algérie et sept autres nations à engager des équipes de jeunes et ouvrant des qualifications exceptionnelles pour compléter la liste des participants au CHAN.
Une nouvelle chance pour l’Algérie de damer le pion au Maroc
Avec le report du CHAN à août, l’Algérie pourra aligner ses meilleurs joueurs locaux sous la direction de Majid Bougherra, de retour à la tête de l’équipe. Cette décision offre une opportunité aux Fennecs locaux de mieux se préparer et de viser une performance notable lors de la compétition.
Notons que, le Maroc avait décidé de jouer la compétition aux dates initiales et n’avait opposé aucune résistance, et ce contrairement à l’Algérie.
Une gestion à repenser
Les multiples reports des compétitions africaines soulignent la nécessité pour la CAF de repenser son mode de gestion. Accorder l’organisation à des pays non préparés, reporter les échéances à répétition et ignorer les critiques sapent la crédibilité de l’instance. Pour garantir un avenir plus stable et respectueux des règles, il est impératif que la CAF adopte une approche plus rigoureuse et transparente dans la planification de ses compétitions.
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