Algérie Foot– Le CR Belouizdad (CRB), l’un des clubs phares du football algérien, a malheureusement été éliminé lors de la phase de groupes de la Ligue des champions de la CAF 2024, terminant troisième de son groupe derrière des équipes de renom telles qu’Al Ahly et Orlando Pirates. Cependant, cette sortie prématurée ne signifie pas la fin de ses bénéfices, car selon la nouvelle politique de la Confédération Africaine de Football (CAF), le club algérien recevra une dotation financière significative de 700 000 USD. Cette aide vient récompenser sa participation à la phase de groupes, ce qui représente une évolution importante dans la gestion des compétitions africaines.
Cette mesure s’inscrit dans la politique ambitieuse du président de la CAF, Dr Patrice Motsepe, visant à renforcer les compétitions interclubs africaines en y injectant davantage de fonds pour soutenir les clubs participants. Ainsi, les clubs ayant atteint la phase de groupes de la Ligue des champions CAF TotalEnergies ou de la Coupe de la Confédération CAF TotalEnergies peuvent désormais bénéficier d’une part de ces dotations financières accrues. Le CRB, bien que n’ayant pas dépassé le stade de la phase de groupes, profite tout de même de cette réforme.
En effet, pour la première fois dans l’histoire des compétitions de clubs africains, la CAF a introduit une dotation financière pour les clubs dès le premier tour préliminaire. Chaque club participant à cette phase préliminaire reçoit une somme de 50 000 USD, une initiative qui permet de compenser une partie des frais logistiques et de déplacements souvent lourds pour ces formations. Cette politique vise à alléger le fardeau financier des clubs, notamment ceux issus de pays dont les ressources économiques sont limitées.
Les changements apportés par la CAF ne s’arrêtent pas là. Les dotations financières pour les clubs qualifiés à la phase de groupes ont également été largement augmentées. En 2024, le vainqueur de la Ligue des champions CAF recevra désormais 4 000 000 USD, un montant considérablement supérieur à celui de 2022 qui s’élevait à 2 500 000 USD. Cette augmentation des primes vise à attirer davantage de clubs dans les compétitions continentales et à élever le niveau du football africain.
En parallèle, la CAF a également revu à la hausse la dotation pour la Coupe de la Confédération CAF, avec une prime de 2 000 000 USD pour le vainqueur, contre 1 200 000 USD précédemment. De plus, les équipes qui se classent en troisième position de leur groupe, comme le CRB, bénéficieront de 700 000 USD, ce qui est un signal fort de la part de la CAF pour récompenser la participation active des clubs africains, même lorsqu’ils ne parviennent pas à atteindre les quarts de finale.
CRB : le CSA monte au créneau
La défaite du CR Belouizdad en Ligue des champions de la CAF a provoqué une vague de mécontentement, notamment au sein du club sportif amateur (CSA) du CRB. En fin de journée d’hier, un communiqué cinglant a été publié par le président du CSA, Boualem Boukerroucha, qui n’a pas hésité à s’attaquer frontalement au conseil d’administration du club et à l’actionnaire majoritaire, Madar Holdings.
Le communiqué, publié sur la page officielle du CSA, est sans équivoque et dénonce la gestion du club. Après une élimination précoce en Ligue des champions, l’atmosphère au sein du club est tendue, et la réaction des dirigeants tardait à se faire entendre. Ce sont donc les responsables du CSA qui ont pris la parole, critiquant vivement l’absence de communication et de responsabilité après cette nouvelle désillusion. « Échec après échec, et on continue sans explication », déplore le communiqué.
Le CSA pointe du doigt la gestion du club par la SSPA/CRB, dénonçant l’inaction du conseil d’administration depuis la dernière réunion officielle, qui remonte au 30 novembre 2024. En outre, le président du CSA affirme n’avoir reçu aucune réponse à ses demandes répétées pour rencontrer Charaf-Eddine Amara, président de Madar Holdings, malgré les démarches formelles entreprises.
Le communiqué va plus loin en parlant de « dysfonctionnement » et de « mauvaise gouvernance », mettant en doute la direction du club et s’interrogeant sur le fait que le CRB soit « pris en otage ». Le CSA exige un changement de cap à la tête de la SSPA/CRB et appelle Madar Holdings à assumer sa part de responsabilité dans l’échec récent du club, en demandant des réponses claires et convaincantes.
Cette sortie du CSA met en lumière les tensions internes au CRB et la frustration croissante face à une gestion jugée défaillante. Le club se trouve dans une situation délicate, et la nécessité de réformes semble plus urgente que jamais.
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