Algérie Foot– Le journaliste sportif Farid Maataoui a récemment exprimé son indignation face à une controverse persistante impliquant les clubs algériens et marocains dans les compétitions africaines. Lors d’une déclaration, il a critiqué la Fédération Algérienne de Football (FAF) pour son manque d’anticipation et de fermeté concernant l’utilisation répétée par le RS Berkane d’un maillot controversé incluant une carte du Maroc intégrant le Sahara Occidental. Une situation qui, selon lui, aurait pu être évitée si des mesures appropriées avaient été prises avant le match opposant l’USM Alger (USMA) au RS Berkane en avril 2024, dans le cadre de la Coupe de la Confédération africaine (CAF).
Maataoui a rappelé que ce maillot avait déjà suscité des tensions et qu’il continue d’être utilisé dans la nouvelle édition de la compétition, avec l’aval de la CAF. “On ne badine pas avec nos principes, en tant qu’Algériens, et on ne changera jamais”, a-t-il martelé, tout en soulignant que la FAF aurait dû se montrer proactive pour défendre les intérêts nationaux. Face à cette problématique récurrente, il a proposé une idée audacieuse : que l’USMA, ou tout autre club algérien confronté à une équipe marocaine dans une situation similaire, joue avec un maillot arborant un sponsor lié au Sahara Occidental et incluant une carte de ce territoire. Une réponse symbolique visant à mettre en lumière ce différend politique et sportif.
Toutefois, Maataoui reconnaît que cette suggestion pourrait exacerber les tensions, notamment parce que la question du Sahara Occidental est actuellement étudiée par le Tribunal arbitral du sport (TAS) à Lausanne. “Certes, le TAS étudie cette épineuse question et n’a toujours pas livré de verdict, mais si avant leur verdict, un club d’Algérie se retrouve confronté à un club du Maroc, qu’allons-nous faire ?” s’est-il interrogé.
Cette question soulève des enjeux importants pour les clubs algériens. Déclarer forfait pour des raisons politiques serait une décision lourde de conséquences, tant sportivement qu’en termes d’image. Mais accepter de jouer dans de telles conditions reviendrait, selon certains, à abandonner des principes fondamentaux. Alors que la CAF semble ignorer ces problématiques, la FAF devra bientôt trancher entre la défense des valeurs nationales et la nécessité de rester compétitive sur la scène africaine. Une équation complexe qui, pour l’heure, reste sans réponse définitive.
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