Algérie Foot– Lors d’une conférence de presse tenue ce samedi en préparation du match de demain contre l’ASEC Mimosas ivoirien, comptant pour la 3ᵉ journée de la phase de groupes de la Coupe de la Confédération, l’entraîneur de l’Union Sportive de la Médina d’Alger (USMA), Nabil Maâloul, a réitéré un engagement personnel : répondre exclusivement en langue arabe lors de ses interventions médiatiques.
Cette décision intervient après un incident survenu lors de la 2ᵉ journée de la compétition, lorsque l’USMA affrontait le club sénégalais Jaraaf à Dakar. À cette occasion, une tension a éclaté entre Maâloul et le responsable de la communication de la Confédération Africaine de Football (CAF). Ce dernier avait interdit à l’entraîneur tunisien de répondre en arabe à une question posée dans cette langue, un geste que Maâloul a perçu comme un manque de respect envers lui et sa langue.
S’exprimant sur cet épisode, Nabil Maâloul a déclaré : « J’ai pris un engagement envers moi-même : je ne répondrai plus en français lors de mes conférences de presse. » Il a ajouté, avec fermeté : « Ils ne nous ont pas respectés, ni nous ni notre langue. Pour ma part, rien ne m’oblige à répondre dans une autre langue que l’arabe. »
Cet acte de résistance linguistique s’inscrit dans une démarche de valorisation et de défense de la langue arabe, souvent marginalisée dans certains contextes internationaux, notamment dans le domaine sportif. Maâloul, qui est non seulement un entraîneur de renom mais aussi une figure publique influente, entend ainsi envoyer un message fort sur l’importance de préserver et d’affirmer son identité culturelle et linguistique.
Les réactions à cette position ne se sont pas fait attendre. Alors que certains saluent son initiative comme un geste noble et courageux, d’autres soulignent la nécessité de trouver des moyens plus diplomatiques pour faire valoir les droits linguistiques dans des événements internationaux.
L’incident met également en lumière un problème plus large lié au traitement des langues au sein des institutions sportives internationales, où certaines langues dominent, reléguant d’autres au second plan. La CAF, en particulier, devra sans doute réfléchir à des politiques plus inclusives pour éviter de telles controverses à l’avenir.
En attendant, Nabil Maâloul reste fidèle à ses principes. Il a d’ailleurs conclu sa conférence de presse en réaffirmant : « Tant que je serai sur ce banc, je parlerai arabe. » Une déclaration qui risque de marquer les esprits, tant dans le monde du sport que dans celui de la communication interculturelle.
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