Algérie Foot– Le décret exécutif 15/340 du 28 décembre 2015, interdisant le cumul des responsabilités exécutives et électives dans les instances sportives algériennes, pourrait bientôt être abrogé. Cette mesure, souvent critiquée pour ses implications restrictives, est sur le point de devenir un souvenir lointain, selon des sources fiables. Ce qui permettrait de ne pas bloquer Walid Sadi, qui va accumuler les postes de ministre des sports et président de la FAF.
Adopté en 2015, le décret 15/340 visait à limiter les conflits d’intérêts et à garantir une meilleure gouvernance au sein des structures sportives nationales. Toutefois, il est rapidement devenu une contrainte majeure pour les acteurs du sport algérien, notamment dans le domaine du football. Ce décret empêchait, entre autres, les membres des bureaux fédéraux de cumuler des fonctions exécutives (comme celle de président d’une Ligue régionale) avec des responsabilités électives au sein de la Fédération algérienne de football (FAF).
Depuis son entrée en vigueur, cette règle a constamment posé problème. La majorité des membres des différents bureaux fédéraux élus depuis 2017 sont tombés sous le coup de ce décret. Ces « cumulards » occupaient souvent des postes de présidents de Ligues tout en siégeant au Bureau fédéral, une situation techniquement illégale mais largement tolérée.
Sous la présidence d’Amara Charaf-Eddine, la question du cumul a pris une ampleur particulière. Pratiquement tout son bureau fédéral était concerné par cette interdiction. Face à la pression, certains membres ont démissionné, mais d’autres ont continué à exercer leurs fonctions jusqu’à la démission d’Amara lui-même. Une dynamique similaire s’est répétée sous Zefizef, puis sous l’actuelle présidence de Walid Sadi.
Cependant, au fil des années, le débat autour de cette interdiction a perdu de son intensité. Aujourd’hui, cette problématique ne fait plus les gros titres, mais le décret demeure une épine dans le pied des responsables sportifs, empêchant une gestion fluide et souvent adaptée aux réalités du terrain.
Selon des sources proches du dossier, l’abrogation du décret 15/340 est désormais une option sérieusement envisagée. Cette mesure permettrait aux responsables sportifs de cumuler leurs fonctions à la tête des Ligues régionales tout en siégeant dans les bureaux fédéraux. Une telle décision viserait à simplifier la gouvernance sportive et à mettre fin aux débats récurrents sur la légitimité des organes dirigeants.
Pour les membres des bureaux fédéraux, cette éventuelle abrogation représenterait une opportunité de travailler sans craindre d’enfreindre la loi. En outre, elle pourrait encourager une meilleure implication des responsables locaux dans les décisions stratégiques au niveau national, tout en limitant les blocages institutionnels.
Lire également :
“Tebboune nous l’a donné, on doit le récupérer”