Algérie Foot– Ali Bencheikh, ancien milieu de terrain du MC Alger et l’un des joueurs emblématiques de l’équipe nationale algérienne à la fin des années 1970 et au début des années 1980, a marqué l’histoire du football algérien. Pourtant, lors de la mythique Coupe du Monde 1982 en Espagne, Bencheikh n’a pas disputé la moindre minute sur le terrain, restant sur le banc tout au long de la compétition. Les raisons de cette mise à l’écart viennent d’être dévoilées récemment par Mohamed Maouche, ancien joueur de l’équipe du FLN et figure importante du football algérien.
Lors d’une intervention dans le podcast Offside, Mohamed Maouche a révélé qu’Ali Bencheikh avait été écarté des matchs de la Coupe du Monde pour une raison surprenante : son manque de préparation physique. Selon Maouche, Bencheikh ne s’entraînait pas assez régulièrement avec son club, le MC Alger, avant la compétition. Cela l’a empêché de suivre le rythme intense des entraînements de l’équipe nationale, qui s’entraînait trois fois par jour sous la houlette de l’entraîneur de l’époque, Khalef Mahieddine.
« Ali Bencheikh n’avait pas la capacité physique nécessaire pour répondre à l’exigence de ces entraînements intenses », a déclaré Maouche. Cette insuffisance aurait convaincu le sélectionneur national de ne pas aligner le joueur pendant les trois matchs historiques des Fennecs : la victoire mémorable contre l’Allemagne de l’Ouest (2-1), la défaite face à l’Autriche (0-2) et le succès contre le Chili (3-2). Ces performances, bien que remarquables, n’avaient pas suffi pour permettre à l’Algérie de passer au second tour, en raison de la tristement célèbre « conspiration de Gijón » entre l’Allemagne et l’Autriche.
Ali Bencheikh, qui a porté les couleurs de l’équipe nationale algérienne entre 1976 et 1985 avec 47 sélections et six buts inscrits, a donc regardé la Coupe du Monde depuis le banc de touche. Cette mise à l’écart reste un épisode marquant de sa carrière, d’autant plus que son talent n’était pas remis en question, mais bien sa préparation physique.
Dans le même entretien, Mohamed Maouche a également évoqué sa propre exclusion du staff technique de l’équipe nationale avant la Coupe du Monde 1982. Selon lui, des « forces obscures », dont il n’a pas souhaité révéler les noms, auraient conspiré pour l’écarter malgré son rôle clé dans la qualification de l’Algérie pour ce premier Mondial historique. Maouche a expliqué que, bien qu’il ait contribué à mener l’équipe vers cette qualification, le nouveau sélectionneur Khalef Mahieddine a préféré s’entourer de Rabah Saâdane comme assistant principal. Cette décision, soutenue par des membres influents du ministère de la Jeunesse et des Sports, aurait provoqué une grande amertume chez Maouche, alors âgé de 46 ans.
Lire également :
“Tebboune nous l’a donné, on doit le récupérer”