Algérie Foot – Dans une déclaration marquante, Karim Benzema a mis en lumière une problématique qui dépasse le cadre du sport : le racisme latent et les jugements fluctuants à l’égard des joueurs binationaux.
« Ils (les supporters) partent dans un délire bizarre. En gros, si je marque je suis français, mais si je ne marque pas ou bien au moindre problème ils diront que je suis arabe. » Ces mots forts résonnent comme une critique des doubles standards auxquels font face les athlètes issus de l’immigration.
Cette réflexion de l’ancien attaquant du Real Madrid et Ballon d’Or 2022 illustre un phénomène bien réel. Lorsqu’un joueur excelle sur le terrain, il est souvent célébré comme un symbole national. Mais dans les moments de doute ou d’échec, ses origines peuvent subitement devenir un sujet de discussion, voire un prétexte à des attaques xénophobes. Ce double discours souligne l’hypocrisie de certains supporters et observateurs, incapables de dissocier la performance sportive de l’identité culturelle.
Benzema, qui a toujours revendiqué fièrement ses origines algériennes tout en jouant pour l’Équipe de France, est un exemple emblématique de cette dualité. Malgré son immense talent et ses contributions au football mondial, il a été régulièrement confronté à des polémiques injustifiées, souvent teintées de racisme ou de préjugés.
Cette situation reflète également les défis plus larges auxquels font face les binationaux en France. Si les exploits sportifs peuvent temporairement masquer les discriminations, ils ne suffisent pas à éradiquer les stéréotypes.
En partageant cette réflexion, Benzema ouvre un débat nécessaire sur la façon dont la société perçoit ses figures publiques issues de la diversité. Plus qu’un coup de gueule, ses paroles sont une invitation à questionner les comportements et à promouvoir une véritable égalité, sur et en dehors du terrain.
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