L’USM Alger a entamé une procédure judiciaire en collaboration
avec la FAF. Face à ce geste, la Confédération africaine de
football (CAF) a été critiquée pour avoir autorisé ces maillots,
malgré les protestations algériennes. N’ayant obtenu aucun résultat
auprès des instances de la CAF, l’USM Alger et la FAF ont alors
porté l’affaire devant le TAS à Lausanne pour tenter de renverser
la décision initiale.
Pendant les mois qui ont suivi, les deux camps se sont engagés
dans une bataille juridique. La CAF, soutenue par la Fédération
royale marocaine de football et la RS Berkane, soutient que les
maillots ne violent aucun règlement en vigueur. De leur côté, l’USM
Alger et la FAF arguent que la carte représente un message
politique, interdit par les règles sportives internationales. Selon
l’article 59 des règlements de la CAF, tout message politique est
prohibé, une clause que la FAF interprète comme s’appliquant
également aux cartes géographiques et autres symboles visuels.
En prévision de l’audience, le TAS a décidé de fusionner les
plaintes des deux camps pour accélérer la procédure et faciliter le
débat. Cette audience, tenue par visioconférence, permettra aux
avocats de chaque camp de présenter leurs arguments. L’USM Alger et
la FAF s’appuient sur les règlements de la CAF et de la FIFA, ainsi
que sur des précédents du Comité international olympique (CIO), qui
proscrit les symboles politiques dans le sport. Leur position est
claire : ils considèrent qu’autoriser ce type de symboles remet en
cause la neutralité politique, un principe fondamental du
sport.
La décision du TAS est attendue avec intérêt, car elle pourrait
établir un précédent important sur la gestion des symboles
politiques dans le sport. Les critiques émises par la FAF à
l’encontre de la CAF révèlent un malaise plus profond quant à
l’impartialité de cette dernière, accusée de céder aux pressions du
« lobby marocain ». Un verdict en faveur de l’USM Alger pourrait
obliger la CAF à reconsidérer ses règlements et marquer un tournant
dans la régulation des symboles politiques dans le sport africain
et mondial. À l’inverse, un jugement en faveur de la RS Berkane
pourrait ouvrir la voie à d’autres équipes souhaitant afficher des
symboles similaires.