Algérie Foot– Cet été, le Mouloudia d’Alger (MCA), sous la direction de son président Hadj Redjem, a fait un choix audacieux en décidant de libérer Badreddine Touki, milieu de terrain au sein du club. Ce dernier, lié au MCA par un contrat valide jusqu’en 2025, a été informé de cette résiliation, une décision qui l’a poussé à réagir fermement. En effet, Touki a refusé de quitter le club, estimant que la rupture unilatérale de son engagement était injustifiée et qu’elle portait atteinte à ses droits en tant que joueur professionnel.
Ne souhaitant pas céder sans compensation, Touki a rapidement saisi la Chambre Nationale de Résolution des Litiges (CNRL), un organe de la Fédération algérienne de football (FAF) chargé de trancher les litiges entre joueurs et clubs et équivalant au TAS (Tribunal arbitral du sport). Le joueur revendiquait la totalité des montants qui lui étaient dus au titre de son contrat, soit des indemnités équivalentes aux salaires qu’il aurait dû percevoir jusqu’en 2025. Selon ses revendications, Touki réclamait notamment le versement de son salaire mensuel, évalué à 50 millions de centimes, jusqu’au terme de son contrat, ce qui représentait un enjeu financier non négligeable pour le Mouloudia d’Alger.
Après plusieurs semaines d’étude minutieuse des arguments présentés par les deux parties, la CNRL a finalement rendu sa décision en faveur du MCA, rejetant la demande de compensation de Touki. Selon les informations rendues publiques, la chambre a jugé que les conditions de résiliation du contrat avaient été respectées par le club et qu’aucun dédommagement n’était dû au joueur. Cette décision a été perçue comme une victoire importante pour le Mouloudia, non seulement sur le plan juridique mais aussi financier, écartant le risque de voir le club contraint de verser une somme conséquente à un joueur qu’il ne souhaitait plus intégrer dans son effectif.
Cette affaire, suivie de près par les supporters, a soulevé de nombreuses discussions au sein de la communauté sportive algérienne. Beaucoup voyaient en Touki un joueur talentueux mais dont les performances ne correspondaient plus aux attentes du staff technique. En parallèle, la position ferme du club a été interprétée comme un signe de discipline et de détermination de la part de l’administration de Hadj Redjem, désireuse de maintenir une certaine rigueur dans la gestion des effectifs et des finances du club.
Pour le Mouloudia, ce dénouement marque la fin d’une période de turbulence juridique et permet à l’équipe de recentrer ses efforts sur ses ambitions sportives pour la saison en cours. Le club pourra désormais mobiliser ses ressources et concentrer ses énergies sur les compétitions, sans la distraction administrative et médiatique qu’a provoquée ce différend. Avec cette résolution, le MCA espère renforcer sa stabilité interne et se focaliser pleinement sur la progression de son projet sportif, répondant ainsi aux attentes élevées de ses fans et visant des performances en ligne avec son statut prestigieux dans le football algérien.
En outre, cette affaire pourrait aussi servir de précédent dans le milieu du football en Algérie, rappelant aux joueurs et aux clubs l’importance de respecter les clauses contractuelles tout en veillant à maintenir des relations professionnelles équilibrées.
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