Algérie Foot – L’ancien président du CR Belouizdad (CRB) et membre actuel du conseil d’administration, Réda Malek, a partagé son analyse franche sur le difficile début de saison du club au cours d’un entretien avec le média Compétition. Pour lui, Abdelkader Amrani est l’homme capable de redresser la situation, mais il a besoin d’un soutien sans faille de l’ensemble du club.
Interrogé sur la situation actuelle du CRB, Malek ne cache pas son inquiétude : “C’est un début de saison catastrophique, du jamais vu même quand nous étions en difficulté dans le passé.” Pour lui, l’instabilité au sein de l’effectif, en raison de multiples changements, est au cœur des problèmes de l’équipe. “Quand une équipe règne sur le championnat et frôle les sommets en Ligue des Champions africaine, on ne peut pas chambouler l’effectif de cette façon”, explique-t-il.
Un recrutement excessif et des décisions incompréhensibles
Avec 25 nouveaux joueurs en deux intersaisons, Malek estime que le CRB a perdu de sa stabilité. Il déplore la perte de joueurs-clés, notamment en attaque, où le départ de l’ancien buteur Wamba reste pour lui un mystère : “Avec 16 buts la saison dernière, Wamba était un atout indéniable. Ce dicton résume bien la situation : ‘Ne lâche pas ce que tu as dans la main pour quelque chose au fond de la grotte’.”
Il souligne aussi le déséquilibre dans l’équipe, notamment l’absence d’un meneur de jeu qui pourrait mettre en valeur des attaquants comme Slimani. “Slimani est un grand joueur, mais il ne peut pas tout faire seul. Il a besoin d’un partenaire en attaque et d’un milieu de terrain capable de le servir correctement.”
Un soutien essentiel pour Amrani
Malek regrette le départ précipité de l’entraîneur Martins après seulement quatre matchs, estimant qu’une évaluation aurait dû être faite avant le début de la saison. Il se montre toutefois confiant envers Amrani, qu’il considère comme un technicien de haut niveau : “Amrani est l’homme de la situation. Avec peu de moyens, il a su emmener le MO Béjaïa jusqu’en finale de la Coupe d’Afrique. Je suis convaincu qu’il peut relever le CRB, même si cela s’annonce compliqué.”
Un défi collectif pour redresser le club
À l’approche de la Ligue des Champions, Malek insiste sur l’urgence de redresser le club et appelle à une mobilisation générale autour d’Amrani. “Amrani doit être soutenu par tous pour ramener l’équipe sur de bons rails”, affirme-t-il. Enfin, Malek déplore son absence des réunions du conseil d’administration depuis plus d’un an, bien qu’il en soit toujours membre, laissant entrevoir des tensions internes qui ne facilitent pas la gestion de cette crise.
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