Algérie Foot– La décision de la Confédération Africaine de Football (CAF) d’attribuer une défaite par forfait à la Libye face au Nigeria, assortie d’une amende de 50 000 dollars, fait grand bruit dans le monde du football africain. Cette sanction, émise lors des qualifications pour la CAN 2025, est jugée sévère et injuste par la Fédération Libyenne de Football (LFF), qui a annoncé officiellement son intention de porter l’affaire devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS). Le secrétaire général de la LFF, Nasser Al-Suwai, a qualifié cette décision de « grande injustice » à l’égard de la Libye, une mesure qui pourrait affecter son parcours dans le groupe D des qualifications.
Le conflit remonte à la mi-octobre, lorsqu’un match crucial entre la Libye et le Nigeria, prévu à Benghazi, a été annulé à la dernière minute. Les Super Eagles du Nigeria, en route pour la Libye, ont vu leur vol redirigé vers l’aéroport d’Al Abraq, au lieu de l’aéroport de Benghazi, en raison de restrictions de dernière minute. Les joueurs nigérians ont alors dû attendre plus de douze heures sans accès aux commodités de base, une situation qui aurait été causée par des complications administratives et logistiques sous la responsabilité des autorités libyennes.
Face à cet imprévu, la CAF a d’abord reporté la rencontre, mais a finalement pris une décision radicale en attribuant la victoire par forfait au Nigeria avec un score de 3-0. Cette décision s’accompagne d’une amende de 50 000 dollars infligée à la LFF, que la CAF justifie par le « non-respect de plusieurs règlements » et « des infractions au règlement de la CAN et à son Code disciplinaire ». Selon l’instance africaine, la Libye aurait enfreint des règles essentielles concernant l’organisation et le bon déroulement du match, ce qui a mené à une sanction sans appel.
Toutefois, la Fédération libyenne conteste fermement ces accusations et considère cette sanction comme une atteinte à l’équité de la compétition. Elle a d’abord adressé un recours interne auprès de la CAF, espérant faire annuler la décision. Néanmoins, selon des informations relayées par le *Lagos Post Online*, la LFF serait déjà prête à saisir le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) si ce recours était rejeté. Elle considère cette démarche comme le dernier recours pour obtenir justice et éviter que cette sanction n’influence négativement sa position dans les qualifications.
Les autorités sportives libyennes estiment que les conditions de déplacement du Nigeria n’ont pas été entièrement de leur fait, évoquant des circonstances imprévues et des complications logistiques. Pour elles, l’imputation complète de la faute à la Libye est donc disproportionnée. La LFF espère que le TAS pourra analyser les faits avec impartialité et, idéalement, annuler la sanction de la CAF, permettant ainsi de disputer le match reporté dans des conditions plus favorables pour les deux équipes.
Cette affaire suscite de nombreuses réactions au sein des amateurs de football en Afrique, certains observateurs critiquant la CAF pour ce qu’ils jugent comme une gestion inéquitable des qualifications de la CAN. D’autres soutiennent la décision de la CAF, considérant que les règlements ont été appliqués conformément aux exigences de la compétition.
Dans les prochains jours, le recours de la LFF auprès de la CAF, puis éventuellement devant le TAS, sera suivi de près par les observateurs du football africain. L’issue de cette contestation pourrait influencer non seulement la suite de la compétition, mais aussi la manière dont la CAF traite les conflits similaires à l’avenir, en posant un précédent important pour l’organisation des compétitions sportives sur le continent.
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