Algérie Foot– Le Real Madrid a encore fait parler sa magie. Ce mardi soir, face à un Borussia Dortmund bien en place et inspiré, les Madrilènes ont démontré, une fois de plus, leur capacité à renverser des situations désespérées. Menés 2-0 à la mi-temps, les hommes de Carlo Ancelotti ont sorti leur désormais classique “remontada” pour l’emporter 5-2. Un match fou, mais finalement pas si surprenant pour une équipe habituée à briller sous la pression.
Dès les premières minutes, Dortmund a rapidement pris le dessus. Tranquilles et sûrs de leur force, les Allemands imposaient leur rythme, pendant que les Merengue tournaient en rond sans parvenir à inquiéter Gregor Kobel. Après 20 minutes de flottement, les Jaune et Noir ont frappé une première fois. À la 30e minute, Serhou Guirassy, en pivot, trouvait Donyell Malen dans la surface madrilène. Ce dernier ne se faisait pas prier pour tromper Thibaut Courtois de près et ouvrir le score (0-1).
Quatre minutes plus tard, c’est Jamie Bynoe-Gittens qui enfonçait le clou. Servi par Malen, il glissait et réussissait néanmoins à placer le ballon dans les filets madrilènes, portant le score à 2-0 (34e). Une Maison Blanche sonnée, presque éteinte, voyait ses vieux démons ressurgir. La défaite de Lille quelques jours plus tôt semblait avoir laissé des traces, et le spectre d’une nouvelle débâcle planait sur Santiago Bernabéu.
Mais il fallait s’y attendre, ce Real Madrid-là ne meurt jamais si facilement. Malgré une réaction timide en fin de première mi-temps, avec une tête molle de Jude Bellingham et quelques frappes non cadrées, la seconde période allait changer la donne. Dès la reprise, les Madrilènes, piqués au vif, retrouvaient leur mordant.
Kylian Mbappé, plutôt discret jusque-là, allait allumer la première mèche. À la 60e minute, son centre trouvait la tête puissante d’Antonio Rüdiger, qui réduisait l’écart (1-2). Deux minutes plus tard, un autre centre de l’attaquant français, dévié du bout du pied, atterrissait aux pieds de Vinícius Júnior, qui égalisait d’un tir précis (2-2). En un éclair, le match venait de basculer.
Les Allemands, pourtant dominateurs jusque-là, semblaient désemparés face à cette vague madrilène. Malgré les tentatives de Julian Brandt et de Jamie Gittens pour relancer la machine allemande, Thibaut Courtois restait vigilant, repoussant chaque tentative adverse.
Le Real, lui, continuait de pousser, et c’est Lucas Vázquez qui allait jouer les héros. Entré en jeu, le latéral droit se transformait en attaquant de fortune à la 84e minute. Après un cafouillage dans la surface et après avoir semé l’Algérien Bensebaini, il parvenait à transformer un ballon sauvé in extremis par Rodrygo en but. Une frappe dans un angle fermé, mais imparable (3-2).
Vinícius Júnior, déjà buteur, ne comptait pas s’arrêter là. À la 86e minute, il remontait tout le terrain avant de repiquer au centre pour inscrire un quatrième but splendide, rappelant les meilleures actions de Gareth Bale en son temps (4-2). Comme si cela ne suffisait pas, dans le temps additionnel, il effaçait trois défenseurs d’une facilité déconcertante pour inscrire son troisième but de la soirée (5-2, 90e+3).
La prestation de Vinícius, couronnée par ce triplé, confirme son statut de candidat sérieux au Ballon d’Or. Le Real Madrid, lui, montre encore une fois que dans les moments critiques, cette équipe trouve toujours un moyen de s’en sortir. Dortmund, pourtant excellent en première mi-temps, repart de Madrid avec une leçon de réalisme.
Le Real Madrid reste une énigme. Capable de se mettre en difficulté et de paraître à la dérive, cette équipe ne cesse pourtant de se relever, comme une force indestructible. Pour leurs adversaires, c’est toujours la même rengaine : ils dominent, croient avoir fait le plus dur, puis voient la lumière s’éteindre sous les assauts furieux des Madrilènes. Ce mardi, c’est Dortmund qui a appris la leçon.
Il est à noter que, Bensebaini, titularisé par l’entraîneur Nuri Sahin, n’a pas réussi à briller sur la pelouse du mythique stade Santiago Bernabéu. Selon le site spécialisé SofaScore, il a obtenu une note désastreuse de 6.3 sur 10, plaçant ainsi l’international algérien parmi les pires joueurs du match. Seul son coéquipier Niklas Süle, avec un 6.1, a fait pire. Ce résultat soulève des questions sur sa performance et sur la capacité de l’équipe à gérer les matchs à enjeux élevés.
Au cours de la rencontre, Bensebaini a touché le ballon 49 fois, effectuant 31 passes, dont 26 ont trouvé preneur, soit un taux de réussite de 84 %. Cependant, il a perdu la possession du ballon à cinq reprises et a échoué à remporter des duels aériens. Ses statistiques en défense, bien que correctes avec quatre interventions réussies, n’ont pas suffi à masquer les faiblesses collectives de son équipe en seconde période.
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