Algérie Foot– La tension est palpable au sein de la JS Kabylie (JSK), et l’un des épisodes les plus marquants de cette période trouble est l’explosion de colère d’Hakim Medane, le directeur général du club, à la suite d’une série de décisions arbitrales controversées. Le point de rupture a été atteint lors du dernier match, le 20 octobre 2024, lorsqu’un penalty accordé à Lahlou Akhrib a été annulé après intervention de la VAR. Furieux, Medane a quitté le stade avant la fin de la rencontre, exprimant son exaspération face à ce qu’il considère comme une « injustice flagrante ».
Au sortir du stade, Medane, visiblement agacé, s’est confié brièvement sur les événements. « Je ne peux plus voir ça, je ne veux pas voir la suite, ça ne peut pas continuer comme ça… », a-t-il déclaré d’un ton résigné, ajoutant qu’il quittait les lieux avant même la fin du match. « Je pars, je ne peux pas continuer à subir cela… ».
La principale source de sa frustration ? L’arbitrage. Depuis les tribunes, Medane a observé ce qu’il considère comme une faute évidente sur Akhrib, accroché par Dahar dans la surface. « Lahlou avait pris le dessus, il était devant le défenseur, et ce dernier l’a retenu par les épaules… ». Malgré cette situation flagrante selon lui, l’arbitre, après avoir consulté la VAR, a annulé le penalty. Une décision qui a provoqué l’ire de Medane : « Il devait confirmer sa première décision, je suis impatient de revoir cette action », a-t-il ajouté.
L’annulation du penalty d’Akhrib n’est que le dernier épisode d’une série d’incidents arbitrals qui, selon Medane, pénalisent lourdement la JSK. Il cite, entre autres, un tacle dangereux d’Abdellaoui sur Koceila qui aurait dû valoir un carton rouge, mais qui n’a pas été signalé par la VAR. À l’inverse, Madani a été expulsé pour une faute bien moins grave dans le même match.
L’un des incidents les plus frustrants pour Medane a eu lieu lors du match contre le CS Constantine (CSC). « Il y avait une touche pour nous, l’arbitre a reconnu son erreur mais a quand même laissé jouer la touche pour le CSC, et c’est cette action qui a conduit à leur premier but », raconte-t-il. Même si la JSK avait ensuite obtenu un penalty qu’il considère comme valable, « le mal était déjà fait ».
Medane insiste sur le fait qu’il ne cherche pas à trouver des excuses pour les lacunes de son équipe, mais il souligne que ces erreurs arbitrales répétées ont un impact direct sur le déroulement des matchs. « Ces erreurs changent le cours d’une rencontre et, généralement, son résultat final », affirme-t-il, avant d’ajouter : « Je ne dis pas qu’on aurait gagné si le penalty d’Akhrib avait été accordé, mais reconnaissez que ce n’est pas juste. »
Malgré sa colère contre les arbitres, Medane reconnaît que la JSK a aussi des problèmes internes à régler. « Je sais qu’il y a des lacunes, un peu trop même, à mon grand regret », admet-il, sans vouloir entrer dans les détails. Il évoque la nécessité de discuter en interne pour corriger certaines erreurs, peut-être dès le lendemain du match.
Toutefois, il est clair que la situation dépasse les simples erreurs de terrain. Avec trois défaites en cinq matchs et huit buts encaissés, la JSK est loin de ses ambitions pour la saison. « Ce n’est pas ce que nous espérions », déclare Medane, en ajoutant que la responsabilité de cette situation incombe à tout le monde, y compris lui-même. « Nous sommes tous responsables de cette situation, à commencer par moi. »
Pour souligner l’étendue de sa frustration, Medane a décidé de ne pas rentrer avec l’équipe par avion, mais plutôt de prendre la route vers Tizi Ouzou, un signe clair de sa volonté de prendre du recul après une soirée qu’il juge particulièrement décevante.
La JSK traverse une période difficile, et avec la pression qui monte de tous côtés, il est évident que des changements devront être apportés rapidement, tant sur le plan tactique que dans la gestion des émotions autour du club. Medane, en colère mais déterminé, semble prêt à affronter ces défis avec la fermeté qui le caractérise.
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