Algérie Foot– La course pour les sièges au sein du comité exécutif de la Confédération Africaine de Football (CAF) s’apprête à débuter officiellement le 12 novembre prochain, date butoir pour le dépôt des dossiers de candidatures. Une question majeure se pose dans ce contexte : Walid Sadi, président de la Fédération Algérienne de Football (FAF) et premier responsable de l’équipe d’Algérie, franchira-t-il le pas et se lancera-t-il dans cette compétition intense pour un poste au sein de cette institution influente ?
La 14e assemblée générale extraordinaire de la CAF, prévue le 12 mars 2025 au Caire, sera l’occasion d’élire huit nouveaux membres du comité exécutif (COMEX) de la CAF, mais la bataille ne s’arrête pas là. Six sièges africains au sein de la FIFA seront également en jeu, portant à 14 le nombre total de positions à pourvoir. Les semaines à venir seront donc marquées par des stratégies de coalition et des opérations de lobbying intensives, alors que les principaux acteurs du football africain tenteront de sécuriser leur place dans ces instances décisionnelles.
La Fédération Algérienne de Football, absente du comité exécutif de la CAF depuis 2017, n’a jamais caché son ambition de réintégrer ce cercle fermé. Depuis lors, la FAF a tenté sa chance à deux reprises, en présentant Amar Bahloul en 2018 et Djahid Zefizef en 2023, mais sans succès. Les deux candidats algériens ont été battus par le Libyen Abdelhakim Al-Shalmani, bénéficiant du soutien du clan Lekjaa, influent dans les arcanes de la CAF. Ce dernier, bien que peu influent dans le COMEX en raison de ses lacunes linguistiques, a su profiter de la dynamique de coalition en place pour écarter les candidats algériens.
Cette fois-ci, cependant, les chances de l’Algérie semblent meilleures. Si la CAF va jusqu’au bout de sa démarche lors de la réunion prévue à Addis-Abeba mardi prochain, elle pourrait annuler certaines restrictions, notamment la limitation d’âge et le système zonal qui régit actuellement les élections. Ces modifications pourraient ouvrir de nouvelles perspectives pour Walid Sadi et encourager sa candidature, bien que rien ne soit encore certain. Sadi adopte une approche prudente, observant l’évolution de la situation avec soin, conscient des risques qu’une telle aventure pourrait comporter.
L’exemple de Djahid Zefizef est encore frais dans les mémoires. Ce dernier a été contraint de démissionner de son poste de président de la FAF après son échec lors des élections du COMEX de la CAF. Une telle entreprise peut, en effet, mener soit à une immunité durable pour Walid Sadi, soit à la fin prématurée de son mandat à la tête de la FAF, en fonction du résultat de cette élection. Cette réflexion stratégique et les consultations qu’il mène actuellement, tant en interne qu’avec des homologues africains, pourraient lui offrir une vision plus claire de ses chances de succès s’il choisit de se lancer dans la bataille.
Au-delà de la simple volonté de se présenter, la candidature de Sadi dépendra également des compromis et des alliances qu’il pourra nouer avec d’autres figures influentes du football africain, notamment ceux qui visent un siège à la FIFA. Ce jeu d’équilibre complexe déterminera, en partie, la décision finale du président de la FAF.
Avec un mois pour se décider, Walid Sadi continue de travailler discrètement. Ses proches affirment qu’il est actuellement en pleine phase de réflexion stratégique. Après le 12 novembre, date limite pour le dépôt des candidatures, il sera trop tard pour ajuster sa position. La décision qu’il prendra dans les prochaines semaines pourrait marquer un tournant décisif pour son avenir et celui du football algérien sur la scène continentale.
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