Algérie Foot– Yacine Adli, aujourd’hui milieu de terrain à la Fiorentina, a récemment levé le voile sur les coulisses de sa décision de représenter l’équipe de France. Dans un entretien captivant avec l’influenceur Zack Nani, Adli est revenu sur les discussions qu’il a eues avec l’ancien sélectionneur de l’équipe nationale algérienne, Djamel Belmadi. Ce dialogue, qui aurait pu changer le cours de sa carrière internationale, a duré plusieurs heures, révélant l’importance de ce choix.
Longtemps courtisé par la Fédération Algérienne de Football (FAF), Yacine Adli était pressenti pour intégrer l’équipe des Fennecs. Pourtant, en fin de compte, il a opté pour la sélection française, un choix qui a été scruté de près et parfois critiqué, notamment en Algérie, où les attentes à son égard étaient grandes. Interrogé sur ses échanges avec Djamel Belmadi, le joueur explique que la discussion a été profonde, mais qu’elle n’a que très peu concerné sa situation personnelle : « J’ai beaucoup parlé avec Belmadi, on a discuté de tout. J’ai parlé pendant deux heures et demie, trois heures avec lui. On a peut-être évoqué ma situation pendant quatre minutes, et les deux heures restantes, nous avons parlé de la sélection. »
Adli a confié qu’il suivait assidûment les performances de l’équipe nationale algérienne, une passion qu’il a transmise à Belmadi au cours de leur entretien. « Il a vu que je connaissais tout, car je regarde tous les matches. Forcément, je suis la sélection. Mais ça, c’est le côté fan, c’est Yacine Adli le fan. » Cette déclaration souligne l’affection que le joueur porte à la sélection algérienne, malgré sa décision de représenter la France sur le plan international.
Malgré cet intérêt sincère pour l’Algérie, Yacine Adli précise que son choix final a été dicté par des considérations purement professionnelles. « Quand je prends une décision, je la prends en étant Yacine Adli le joueur. Je prends une décision par rapport à ma carrière, par rapport à ma famille. Pour moi, le football n’est pas un loisir, c’est ma subsistance. C’est-à-dire que quand je prends une décision, je ne peux pas la prendre avec des émotions. » Ces propos traduisent la complexité du processus décisionnel d’un footballeur international, partagé entre ses racines et les opportunités de carrière.
En dépit de son engagement envers l’équipe de France, Adli n’a pas encore reçu de convocation officielle depuis l’annonce de son choix. Cependant, il reste ferme sur sa position et refuse d’utiliser l’Algérie comme un « plan B » : « J’ai une plus grande estime pour l’Algérie, un grand respect pour l’Algérie, parce que je ne me permettrai pas de dire que mon objectif c’est l’équipe de France, et que si je n’y arrive pas, je veux jouer pour l’Algérie. Je me suis fermé cette porte personnellement, parce que je ne veux pas être dans ce schéma. »
Adli montre ainsi un profond respect pour la sélection algérienne, tout en affirmant sa volonté de suivre son propre chemin en tant que joueur professionnel. Son discours révèle un joueur conscient des attentes placées en lui, mais aussi déterminé à tracer une carrière qui lui correspond, en s’appuyant sur des choix réfléchis et non sur des décisions dictées par l’émotion.
L’échange avec Belmadi, bien que significatif, n’aura donc pas suffi à faire basculer son choix. Aujourd’hui, Adli continue à évoluer en Serie A avec la Fiorentina, tout en attendant de faire ses preuves au sein de l’équipe de France. Le temps dira si cette décision lui permettra de réaliser ses ambitions internationales, mais pour le moment, il reste fidèle à ses convictions et au respect qu’il porte à ses deux patries.
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