Algérie Foot– Paulo Duarte, un technicien portugais bien connu des terrains africains, a récemment accordé une interview à DZfoot. Fort de son expérience de plus de quinze ans en Afrique, il a récemment quitté son poste de sélectionneur du Togo pour rejoindre un club en Arabie Saoudite. Juste avant les affrontements entre l’Algérie de Vladimir Petković et le Togo dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2025, Duarte est revenu sur son passage à la tête des Éperviers et les défis qu’il a rencontrés.
Duarte est devenu un incontournable des bancs africains presque par accident. Après avoir terminé sa carrière de joueur et débuté celle d’entraîneur au Portugal, il a été recruté par la fédération burkinabè, séduite par son travail à Leiria. Ce fut le début d’une aventure en Afrique qui allait marquer sa carrière. « Je n’aurais jamais imaginé travailler loin du Portugal, mais une porte s’est ouverte pour moi », explique-t-il.
Au Burkina Faso, il a su transformer une équipe qui peinait à se qualifier pour les grandes compétitions en un acteur majeur du football africain. Sous sa houlette, le Burkina s’est qualifié pour la CAN 2017 et a atteint la troisième place, une réussite qui, selon lui, a consolidé l’image du pays en tant qu’une grande nation du football africain.
Une reconstruction difficile au Togo
Arrivé à la tête du Togo en 2021, Paulo Duarte a dû relever un défi similaire à celui qu’il avait rencontré au Burkina Faso : reconstruire une équipe quasiment de zéro. Le Togo, autrefois une puissance du football africain ayant participé à la Coupe du Monde 2006, traversait une période de difficultés. « Quand je suis arrivé, il fallait tout reprendre. Ils n’avaient pas gagné à domicile en éliminatoires de la CAN depuis plus de quatre ans », confie-t-il.
Duarte a dû rajeunir l’effectif, intégrant de nombreux jeunes talents, souvent binationaux, évoluant dans des divisions inférieures en Europe. Il a notamment mis en avant des joueurs comme Karim Dermane, milieu axial de Lommel, qui a été repéré dans une académie ghanéenne et progresse rapidement. « C’est une machine, une bombe de force et de technique, un joueur d’élite », précise-t-il.
Les forces et faiblesses du Togo
Malgré les progrès réalisés, le Togo a raté la qualification pour la CAN 2023. Duarte attribue ces échecs à des erreurs individuelles et à un manque d’efficacité. « Nous avons souvent manqué des occasions franches et concédé des buts dans les dernières minutes, ce qui nous a coûté cher. Ce n’est pas la qualité de jeu qui manquait, mais l’efficacité », analyse-t-il.
L’un des problèmes majeurs reste la difficulté du Togo à gagner à domicile. « La grande difficulté du Togo, c’est de gagner à domicile. Même quand l’équipe mène à la 90e minute, elle souffre et encaisse souvent un but. » Ce problème récurrent a empêché l’équipe de se qualifier à plusieurs reprises, notamment lors des dernières éliminatoires.
Un avenir prometteur ?
Malgré ces défis, Duarte se montre optimiste quant à l’avenir de la sélection togolaise. Il évoque des talents en pleine progression, comme Kevin Denkey, attaquant du Cercle de Bruges, ou encore le vétéran Djené Dakonam, défenseur central de Getafe. Duarte pense que la relève est assurée, même si certains joueurs approchent de la fin de leur carrière.
Le Togo fait face à un défi de taille dans sa poule de qualification pour la CAN 2025, avec l’Algérie en tête et la Guinée équatoriale comme principal rival. Duarte est conscient que la tâche ne sera pas facile, mais il reste confiant dans les capacités de cette nouvelle génération.
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