Algérie Foot – Le Speaker Hafid Derradji a fracassé dans un post mis en ligne sur ses réseaux sociaux le Maroc, la CAF et la FIFA.
La récente décision de reporter la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de l’été à l’hiver 2025-2026 a secoué le paysage du football africain et suscité des réactions vives tant sur le continent qu’au-delà. Initialement prévue pour se dérouler entre mi-janvier et mi-février, comme lors des deux éditions précédentes au Cameroun et en Côte d’Ivoire, cette compétition emblématique a été déplacée du 21 décembre au 18 janvier, une période inhabituelle qui a pris de court de nombreux observateurs.
Le changement de calendrier ne s’est pas limité à la CAN masculine : les finales de la CAN féminine, prévues au Maroc, ont également été repoussées d’une année entière, désormais programmées pour l’été 2025 au lieu de l’été suivant. “Ce déplacement a été décidé sans consultation véritable des principales parties africaines concernées, mettant en lumière une fois de plus le manque d’influence de l’Afrique dans les décisions stratégiques du football mondial.”, a estimé Hafid Derradji.
Du côté marocain, l’objectif initial était d’organiser la CAN à l’été 2025, visant à attirer une forte affluence de spectateurs et à dynamiser le secteur touristique, essentiel pour l’économie nationale. Cependant, les plans ont été bouleversés par la programmation par la FIFA du Mondial des clubs du 15 juin au 15 juillet, un événement qui a contraint la FIFA, l’UEFA et l’Association européenne des clubs à refuser catégoriquement toute tentative de prolongation de la CAN au-delà du 15 juillet. Cette situation aurait rendu impossible la tenue de deux compétitions internationales majeures consécutives.
Après des négociations intenses, un compromis a été trouvé pour respecter le calendrier de l’UEFA, notamment en ce qui concerne une phase clé de la Ligue des champions à la fin de janvier, mais la justification du report d’une année entière de la CAN féminine au Maroc demeure floue pour de nombreux observateurs.
Les répercussions de ce changement sont particulièrement ressenties en Europe, où “plusieurs associations et clubs se sont exprimés vivement contre la nécessité de libérer leurs joueurs africains dès le début de décembre, avant la conclusion de la première moitié de la saison. Les clubs anglais, notamment, seront particulièrement touchés par l’absence de leurs joueurs africains lors du Boxing Day, une journée traditionnellement chargée de matchs en Angleterre. Ce calendrier condensé pourrait également avoir des impacts significatifs sur la forme physique et la performance des joueurs, privés de la période de repos hivernal et des vacances de fin d’année dont ils bénéficiaient habituellement.”, ajoute-t-il.
En Afrique, le report de la CAN a également suscité des inquiétudes, notamment parmi les associations arabes africaines, confrontées à la perspective d’un calendrier sportif déjà surchargé. La situation devient encore plus complexe avec la tenue prévue de la Coupe arabe FIFA 2025 à Doha pendant la même période, une compétition qui risque de perdre de son prestige en l’absence des joueurs internationaux clés des nations d’Afrique du Nord et de l’Est.
“La Coupe d’Afrique des Nations est devenue le seul tournoi continental dont nous ne connaissons ni la date ni le sort, malgré son ancienneté et son importance, perdant ainsi sa valeur d’antan, et n’étant plus programmée dans le calendrier des événements de la FIFA, malgré tout ce que le football africain a apporté au monde à travers l’histoire.”, a également estimé Hafid Derradji.
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