Algérie Foot – L’arrivée de Vladimir Petkovic au poste de coach de l’équipe nationale de football d’Algérie ne passe pas inaperçue, et les attentes sont élevées pour l’entraîneur suisse. Raoul Savoy, sélectionneur de la Centrafrique et familier du football algérien, met encore en garde, lors de son entrevue avec un média suisse, Petkovic contre les défis qui l’attendent.
Savoy, qui a lui-même entraîné deux clubs en Algérie, met en avant la passion dévorante pour le football dans ce pays et souligne l’importance cruciale de la réussite pour le sélectionneur de l’équipe nationale. « La sélection algérienne, c’est la fierté du pays, son étendard. Il arrive dans une terre folle de football, passionnée, capable de tous les excès. Il va falloir qu’il soit costaud », prévient Savoy. « Ça va être chaud ! », a insisté Savoy.
La pression sur Petkovic ne se limitera pas uniquement au terrain. En Algérie, l’équipe nationale est un sujet de conversation permanent, et les médias surveillent de près chaque mouvement du sélectionneur. Savoy souligne le défi de communication auquel Petkovic devra faire face, en particulier dans un pays où les attentes sont élevées et où la presse est exigeante.
Le style de management de Petkovic, axé sur la rétention d’informations, pourrait être mis à l’épreuve en Algérie, où la transparence et la communication ouverte sont essentielles. Savoy rappelle que le succès ne dépendra pas uniquement des compétences footballistiques de Petkovic, mais aussi de sa capacité à naviguer dans le paysage médiatique et culturel algérien.
« En Suisse, ça passe. Il y a peu de pression, voire pas du tout, de la part de l’homme de la rue. En Algérie, c’est inconcevable. L’équipe nationale est un sujet permanent de conversation. Deux quotidiens parlent uniquement de football et doivent remplir les pages. Les annonces de liste, ce n’est pas simplement le sélectionneur qui donne 23 noms et on passe à autre chose. Il sera interrogé sur les 40 joueurs qu’il n’a pas pris et devra expliquer cas par cas pourquoi », affirme le coach suisse Savoy, qui connait très bien Petkovic.
«Christian Gourcuff, un excellent technicien, n’a jamais su se faire accepter, ni par ses joueurs, ni par la presse, ni par l’environnement. Et au final, on s’est rendus compte que c’était une erreur de casting. C’est pour vous dire que les compétences purement footballistiques ne suffisent pas », signale-t-il.
La comparaison avec l’ancien sélectionneur Vahid Halilhodzic, qui a mené l’Algérie au Mondial 2014, est inévitable. Savoy souligne que Halilhodzic a réussi à obtenir le soutien des joueurs malgré la pression médiatique, grâce à ses résultats sur le terrain. Petkovic devra lui aussi s’efforcer de faire taire les critiques en obtenant des résultats dès le début de son mandat.
Le défi pour Petkovic ne se limite pas aux qualifications pour la prochaine Coupe du monde ; il doit également préparer l’équipe pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui se tiendra au Maroc. Savoy reconnaît que Petkovic hérite d’une équipe talentueuse, mais souligne également les défis à relever, notamment lors des déplacements en Afrique subsaharienne.
En fin de compte, l’arrivée de Petkovic en Algérie représente un nouveau chapitre passionnant pour le football algérien. Avec la pression des attentes du public et des médias, Petkovic devra prouver qu’il est à la hauteur du défi qui l’attend. La route vers le succès sera longue et parsemée d’obstacles, mais tout un pays attend avec impatience de voir ce que l’entraîneur suisse peut accomplir avec l’équipe nationale algérienne.
Lire également :
Équipe d’Algérie : Vladimir Petkovic nul en Français ? Le verdict est tombé (Vidéo)