Algérie Foot– La Fédération algérienne de football (FAF) avait annoncé avec fermeté sa décision de tourner définitivement la page de Djamel Belmadi, mais le dossier du technicien champion d’Afrique en 2019 reste bel et bien ouvert et semble loin de se conclure par un dénouement heureux.
En réaction à la correspondance envoyée par la FAF le 4 février dernier, dans laquelle elle a considéré Belmadi comme démissionnaire pour ne pas s’être présenté au rendez-vous convenu avec le président Walid Sadi à son retour à Alger, l’entraîneur a lancé un ultimatum à son futur ex-employeur. Il l’aurait enjoint de lui verser l’intégralité de ses salaires de février 2024 à décembre 2026 dans un délai de 8 jours, sous peine de saisir la FIFA.
Dans l’ensemble, Djamel Belmadi réclamerait à la FAF la somme impressionnante de 7,2 millions d’euros, selon le média qatari WinWin. Cela équivaut à 35 mois de salaires, soit 208 000 euros par mois. Par cette correspondance, le technicien âgé de 47 ans aurait clairement indiqué qu’il ne quitterait pas son poste sans obliger Walid Sadi à sortir le chéquier. Cependant, face au silence du principal intéressé, une telle hypothèse semble peu probable.
Selon une autre source, également au Qatar, l’ancien joueur de l’Olympique de Marseille ne considère pas la question comme purement financière, mais plutôt comme une affaire personnelle avec Walid Sadi, qui cherche à le faire partir par la petite porte.
Alors que Sadi s’était empressé d’annoncer avoir trouvé un accord avec Djamel Belmadi pour une séparation à l’amiable, après l’élimination de l’Algérie au premier tour de la CAN Côte d’Ivoire 2023, il a été surpris par le revirement de l’entraîneur, qui a refusé de signer la résiliation de son contrat liant depuis 2018 avec la FAF dès le lendemain. Ainsi, alors que la FAF tente de se projeter dans l’avenir sans Djamel Belmadi, celui-ci semble déterminé à ne pas partir sans faire payer la FAF ou du moins obtenir une compensation financière acceptabl !
Le plan de la FAF pour contre-carrer Djamel Belmadi
La FAF pourrait être confrontée à une bataille juridique dans les couloirs de la FIFA avec l’ancien sélectionneur national, Djamel Belmadi. Chaque partie dispose d’armes légales pour affronter l’autre dans le but de résoudre le différend entre l’ancien sélectionneur national Belmadi et la FAF.
Selon les lois de la FIFA (article 4 de la loi relative aux transferts des joueurs et entraineurs), Belmadi pourrait avoir l’avantage relatif dans sa bataille juridique contre la FAF. La Fédération algérienne de football serait tenue de verser une indemnité à un entraîneur national si elle décide de résilier son contrat unilatéralement. Si la FAF avait opté pour cette dernière option, elle aurait été contrainte de verser une somme dépassant les 7 millions d’euros, conformément aux dispositions de son contrat qui devrait se terminer en 2026, à moins qu’il ne signe avec un autre club ou une autre équipe nationale d’ici la fin de cette période. Etant bien conseillé, Walid Sadi n’a pas annoncé le limogeage du coach, afin d’éviter de tomber dans ce cas de figure.
Cependant, selon l’alinéa 2 de cette meme loi, la FAF a un atout majeur, qu’elle compte bien faire valoir, si recours à la FIFA : l’absence de Belmadi à la dernière réunion avec Walid Sadi peut etre considéré par la FIFA, comme un manquement à ses obligations professionnelles à l’égard de son employeur, et donc une faute professionnelle, pouvant conduire à une fin de contrat sans aucune indemnisation.
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