Algérie Foot – Dans l’univers palpitant du football belge, une étoile s’élève au sein de l’Union Saint-Gilloise : Mohammed Amoura. Son parcours fascinant, de l’Algérie à la Belgique, est marqué par des choix judicieux, des défis surmontés, et une passion inébranlable pour le jeu
Au fil de cette interview, Amoura partage son choix de rejoindre l’Union, ses expériences passées, et dévoile les coulisses de son évolution remarquable au sein du club.
Arrivée à l’Union : Un Choix Éclairé
Mohammed Amoura, étoile montante de l’Union Saint-Gilloise, revient sur son choix de rejoindre le club belge cet été malgré de nombreuses sollicitations. L’avis éclairé de son agent et les éloges sur le championnat belge l’ont convaincu, même face à l’intérêt d’Anderlecht.
« J’ai parlé avec mon agent. Il m’a conseillé de rejoindre l’Union car il avait eu beaucoup de retours positifs concernant ce club, et plus globalement sur le championnat belge. Même s’il y avait beaucoup de contacts en France ou dans d’autres pays, je ne regrette vraiment pas d’être venu ici, et d’avoir écouté mon agent. Effectivement, il y a eu des contacts avec le RSCA. Mais j’étais sous contrat avec Lugano et mon club ne voulait pas me libérer à un prix inférieur. », a-t-il révélé.
Complicité avec les joueurs algériens
Avant de signer, Amoura a consulté ses compatriotes évoluant en Belgique, renforçant sa conviction. Leur recommandation chaleureuse sur la qualité du championnat belge a été décisive.
« La première chose que j’ai faite, c’est de les appeler. Et ce sont eux qui m’ont poussé à venir. Ils m’ont dit que le championnat belge était très bon. Et que si j’avais besoin d’aide, ils étaient là pour moi. Je leur en suis très reconnaissant. », a-t-il déclaré.
Évolution à l’Union : du banc à l’incontournable
L’attaquant algérien partage son cheminement, de remplaçant à titulaire, soulignant le rôle crucial d’Alexander Blessin qui lui a accordé sa confiance au moment opportun.
« Quand tu arrives dans une équipe, et peu importe laquelle, tu débutes rarement. Je n’avais pas la condition pour commencer les rencontres. Ensuite, je suis devenu titulaire grâce à Alexander Blessin qui m’a donné de la confiance. Il m’a mis dans le onze de base au bon moment. », a-t-il dit.
Amoura a ensuit ajouté : « Tout joueur veut débuter la rencontre et n’aime pas être réserviste. Moralement, quand tu es remplaçant, tu n’es pas à 100 %. J’avais aussi vécu cela à Lugano. Je rentrais, je jouais 20 minutes, je marquais un doublé et puis la semaine d’après je me retrouvais sur le banc. C’était un peu difficile. Je jouais un peu, puis je ne jouais plus. J’en ai parlé avec le coach et avec le directeur sportif. Ce n’était jamais très clair. Toutefois, cela reste une bonne expérience. »
Surnom “Bip Bip” et modèle à suivre
Surnommé “Bip Bip” à l’Union, Amoura, admirateur de Son de Tottenham, évoque avec humilité les comparaisons avec Salah, tout en exprimant son désir de forger sa propre carrière.
« Salah a eu une très belle carrière. Il a franchi plusieurs étapes. C’est un grand joueur. D’ailleurs, je suis énormément ses rencontres. Et j’espère être comme lui. Mais ici à l’Union, on m’appelle plutôt « Bip Bip » (sourire). », a-t-il lancé.
Parcours de l’Algérie à la Belgique
Amoura replonge dans son passé, évoquant ses débuts dans les rues de Jijel, son intégration à l’équipe de la police, et sa jeunesse marquée par le soutien de son entraîneur.
« J’ai commencé à jouer au foot dans mon quartier, dans la rue avec des amis. À 11 ans, j’ai intégré l’équipe de la police de Jijel (NDLR : l’ASS Jijel). Mes parents vivaient dans la montagne, donc je n’habitais plus avec eux. Je logeais chez mon entraîneur qui m’a beaucoup aidé. », a-t-il dit.
Le jeune Fennec a ajouté : « Mon père est agriculteur et ma mère est femme au foyer. J’ai aussi une sœur et trois frères. L’un d’eux est meilleur que moi au foot. Mais il est encore jeune, il n’a qu’onze ans (sourire). »
Défis et succès au fil du temps
Il partage son émotion suite aux refus au Paradou AC, son retour à la JSD Jijel, et son éclosion à l’ES Sétif en tant que deuxième meilleur buteur de la D1 algérienne.
« En fait, à 13 ans, j’ai gagné la coupe d’Algérie avec la police de Jijel. Quelques mois plus tard, j’ai effectué deux tests au Paradou AC, un des seuls clubs formateurs d’Algérie (NDLR : l’académie du Paradou a été fondée par Jean-Marc Guillou). C’est d’ailleurs de là que vient Adem Zorgane. Mais j’ai à chaque fois été refusé. J’en ai pleuré. Car mes amis avaient été pris, et pas moi. Je suis revenu à la police de Jijel, puis j’ai intégré la JSD Jijel. L’équipe première faisait grève, alors on m’a fait jouer. J’ai marqué deux goals dès ma première apparition. J’ai été sélectionné avec l’équipe nationale d’Algérie U19. Ensuite, l’ES Sétif est venu me chercher. Et j’ai terminé deuxième meilleur buteur de D1 algérienne, avec 22 buts. », a-t-il déclaré.
Objectifs et ambitions
En Belgique, Amoura aspire au titre de meilleur buteur malgré le défi que représente la CAN. Ambition affirmée également pour la compétition continentale aux côtés de Mahrez et Slimani.
« J’aimerais bien oui, Inch’Allah (NDLR : si dieu le veut). Je travaille pour cela. Mais je sais qu’avec la CAN qui arrive, ce sera un peu difficile car je vais rater quelques matches. En tout cas, j’essayerai de revenir encore plus fort ! Avec Mahrez et Slimani, on veut la gagner. Lors de l’édition 2021 au Cameroun, l’Algérie s’était fait éliminer au premier tour. On a pris de l’expérience et on fera tout pour ramener le trophée. », a-t-il révélé.
Engagement envers l’Union et Optimisme
Amoura écarte toute spéculation sur un départ en affirmant son attachement à l’Union. Malgré son emploi du temps chargé, il se dit confiant, soulignant la qualité des remplaçants comme Puertas et Lapoussin.
« Mais il y a des joueurs très forts qui vont faire le job, des gars comme Cameron Puertas ou Loïc Lapoussin. Il y a énormément de talent dans l’équipe. Je n’ai pas peur. En fait, quand je suis arrivé à l’Union, je n’avais entendu parler que de Lapoussin et Puertas. Ce dernier a joué en Suisse. C’est de là que je le connaissais. C’est un grand joueur, et il très gentil avec moi. », a-t-il souligné.
Puis Amoura a conclu : « Non, les joueurs qui viennent d’Afrique n’ont pas peur. En Afrique, c’est plus dur. Le coach essaye de gérer cet aspect-là. Mais moi je ne me sens pas fatigué. Je ne suis jamais fatigué (sourire). (il coupe) Je suis là avec l’Union ! Je donnerai tout pour l’Union, car c’est la famille. »
Détermination inébranlable
La détermination de Mohammed Amoura transparaît à travers chaque étape de son parcours. Son engagement envers l’Union et ses aspirations font de lui une figure emblématique, prête à défendre les couleurs du club avec ferveur.
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