Algérie Foot– Un fait inédit s’est produit mardi soir à Tizi Ouzou lors du dernier match des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. L’équipe nationale d’Algérie, dirigée par Vladimir Petkovic, a bénéficié exceptionnellement d’un sixième changement au cours de sa victoire (2-1) face à l’Ouganda. Une situation rare dans le football moderne, qui a surpris bon nombre de supporters présents au stade du 1er Novembre.
Habituellement, le règlement de la FIFA autorise cinq remplacements par équipe, une règle instaurée à la suite de la crise sanitaire mondiale pour protéger les joueurs. Avant cela, seules trois substitutions étaient permises. Mais depuis mars 2024, une nouvelle disposition a été introduite par la FIFA en coordination avec l’IFAB (le Conseil international du football). Cette réforme permet désormais un sixième changement dans des cas très précis : lorsqu’un joueur subit une blessure grave à la tête, notamment un traumatisme crânien ou une commotion cérébrale avérée.
Mardi soir, Vladimir Petkovic a effectué ses cinq premiers remplacements à la 83e minute, faisant sortir Rafiq Belghali, Ghoune Hajem, Riyad Mahrez, Hicham Boudaoui et Ibrahim Mazza, remplacés respectivement par Samir Chergui, Mehdi Dorval, Anis Hadj, Moussa et Farès Chaïbi. Tout semblait alors rentrer dans la norme, jusqu’à ce que le match connaisse un incident dramatique dans le temps additionnel.
À la 90e+8 minute, Amine Gouiri, déjà auteur d’un but et très remuant tout au long de la rencontre, a été violemment percuté par le gardien ougandais sur une sortie hasardeuse. Le choc a été tel que le joueur algérien s’est écroulé au sol, visiblement groggy. Le staff médical des “Verts” est immédiatement intervenu, lui appliquant une bande autour de la tête avant de le transporter sur une civière pour des examens plus poussés. Selon les premières constatations, Gouiri aurait subi une légère commotion cérébrale.
C’est alors, conformément au règlement, que Petkovic a eu l’autorisation d’effectuer un sixième changement. Le sélectionneur a choisi de faire entrer Nabil Bentaleb à la place de Gouiri, une décision qui a respecté les nouvelles directives de la FIFA concernant la santé des joueurs. De son côté, l’entraîneur de l’Ouganda, Paul Put, a également profité de cette règle, effectuant un cinquième remplacement en sortant son gardien titulaire Jamal Salim pour le remplacer par le vétéran Denis Onyango.
Ce fait rare entre dans l’histoire du football algérien. C’est la première fois que les “Fennecs” utilisent cette disposition exceptionnelle. Au-delà de l’aspect technique, cet épisode rappelle l’importance des mesures de sécurité et de prévention des blessures graves dans le football moderne. Les supporters ont d’ailleurs salué la réactivité du staff médical algérien, tout en espérant que Gouiri se rétablira rapidement.
Ainsi, ce match face à l’Ouganda ne restera pas seulement dans les mémoires pour la victoire (2-1) des hommes de Petkovic, mais aussi pour cet épisode inédit où l’Algérie a utilisé, pour la première fois de son histoire, six remplacements autorisés par le règlement international.
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