Equipe d’Algérie : À quelques heures d’un rendez-vous qui peut déjà changer le visage de leur CAN 2025, les joueurs de l’équipe d’Algérie ont eu droit, ce dimanche midi, à une bouffée d’oxygène. Sortis en groupe pour une marche détendue autour de leur lieu de résidence à Rabat, les Fennecs ont profité d’un temps de relâchement loin des projecteurs et de la tension accumulée depuis leur entrée dans la compétition. Une scène presque inhabituelle pour un tournoi aussi exigeant, mais qui incarne parfaitement la philosophie de Vladimir Petkovic : dédramatiser pour mieux performer. L’Algérie arrive à cette deuxième journée au sommet du groupe E, grâce à sa victoire nette 3–0 face au Soudan, mais personne dans le camp algérien ne veut se laisser bercer par un faux sentiment de confort. La marche du matin n’est qu’un symbole, mais elle en dit long : les esprits doivent rester clairs avant la bataille.
La rencontre face au Burkina Faso, elle, ne laisse aucune place à la distraction. Prévue à 18h30 au stade Moulay Hassan de Rabat, elle ressemble à une finale avant l’heure. Les deux nations ont gagné leur premier match, mais si l’Algérie a survolé son entrée, les Étalons ont eux aussi impressionné, renversant la Guinée équatoriale (2–1) avec une « remontada » pleine de caractère. À effectif égal, c’est donc un duel psychologique autant que tactique qui s’annonce : d’un côté, les Fennecs veulent valider la qualification et consolider une confiance fragile après deux CAN ratées ; de l’autre, le Burkina Faso rêve de créer un tremblement en prenant la tête du groupe. Petkovic, qui a instauré un rituel de sortie avant chaque match, mise sur la sérénité pour que ses joueurs arrivent avec les idées fraîches, le souffle maîtrisé et la lucidité nécessaire dans un match où chaque détail comptera.
Le sélectionneur suisse le sait : ce dimanche soir, la CAN basculera peut-être pour son équipe. Une victoire offrirait bien plus que trois points : elle garantirait un billet pour les huitièmes de finale, permettrait d’aborder le dernier match avec gestion et donnerait au groupe la sensation d’avoir enfin refermé les plaies de 2021 et 2024. Mais si l’Algérie trébuche, l’odeur du doute redeviendra familière. Voilà pourquoi cette marche dominicale, simple à première vue, porte une charge symbolique immense. Au calme de Rabat, les Verts ont tenté de respirer, avant de devoir étouffer leur adversaire. Le terrain, dans quelques heures, décidera si cette respiration était le prélude d’un nouvel élan… ou le dernier moment de répit avant le chaos.
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